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07/02/2009

Honneur aux faucheurs volontaires.

Un bel été tout chaud, en plein cœur de la nuit,
Un carré d’OGM connaissait des ennuis.
Des ombres se glissaient, s’agitaient dans le champ,
Cassaient sans hésiter chacun de nouveaux plants.

Les tiges de maïs craquaient sous les chaussures
Et le groupe avançait calmement, en mesure.
Le rythme soutenu précisait la distance
Qui sépare les plants à l’heure des semences.

Le ciel se dégageait et toujours la cadence
Pouvait se maintenir dans la plus grande aisance.
Nul ne se retournait sur les tiges brisées
Qui gisaient, dérisoires, sous la voûte étoilée.

Chacun dans son silence, concentré sur l’action,
Avançait pas à pas, faisait très attention
Que le groupe compact avance solidaire
Et ne laisse à l’écart aucun pouce de terre..

Le silence régnait dans la vaste nature
Qui venait d’échapper à l’ignoble souillure.
Un train sifflait au loin, un chien lui répondait.
On repartait crotté, mais d’abord satisfait.

Demain, les Monsanto et autres semenciers
N’auront plus qu’à se plaindre auprès des policiers.
Personne ici ne veut de leur saloperie,
Pourtant, c’est maintes fois que nous l’avons promis.

L’été s’en est allé, rythmé par les fauchages,
Laissant flics et préfets se consumer de rage.
Les faucheurs volontaires ont rempli leur devoir.
Rendez-vous très bientôt, dans un tout prochain soir.

La Belette

 

21:07 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)