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29/04/2023

le berger des mésanges bleues

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30/03/2011

Lilian Ceballos

Lilian Cébalos est se scientifique qui est déjà venu dans le département de l’Ain en 2007 à St Maurice de Gourdans faire une conférence sur les OGM, suite à l’implantation sur cette commune d’essais d’OGM. Il avait réaliser sa conférence sur un char placer par des militants sur la place du village, car le maire de la commune nous avait refuser une salle.

Aujourd’hui il nous revient pour nous présenter sont nouveau livre

Des plantes à l’agriculture :

 

Chronique d’une promesse

 

 renouvelée

 

 

Lilian Ceballos

 

 

Le règne végétal joue un rôle essentiel dans la production d’aliments assimilables dont dépendent tous les animaux. Grâce à la chlorophylle, les plantes interceptent la lumière solaire pour synthétiser des sucres à partir du CO2 atmosphérique et de la lumière solaire (photosynthèse). Ainsi, les végétaux sont des capteurs d’énergie solaire qui est finalement le moteur de l’évolution de la biosphère.

 

Paradoxalement, l’agriculture moderne a permis des pratiques culturales (monocultures, labours profonds, rotations courtes, produits phytosanitaires) qui soumettent le sol nu à l’érosion et perturbent les communautés du sol qui maintiennent sa fertilité naturelle. A l’inverse, certaines pratiques plus durables favorisent la productivité des sols sans dégrader leur potentiel : la couverture permanente du sol le protège de l’érosion et de la dessiccation, et la multiplication des étages cultivés assure une capture maximale de la lumière solaire qui optimise la productivité végétale tout en réduisant les risques de l’échec d’une culture.

 

C’est par exemple le cas de l’agroforesterie ou le cas des cultures sur buttes en maraîchage : cette intensification écologique du potentiel productif du milieu est durable et s’impose dans un contexte de croissance démographique exponentielle sur une planète limitée. En fait, les limites de la productivité végétale sont liées aux potentialités des écosystèmes eux-mêmes : la marge de productivité se situe essentiellement dans l’amélioration du fonctionnement des écosystèmes productifs en tant que tels, et pas uniquement sur des facteurs génétiques qui contrôleraient seuls la productivité des variétés.

 

Ce livre propose donc de centrer la conception d’agrosystèmes innovants sur les capacités végétales souvent insoupçonnées : l’exploration du milieu (feuilles, racines), la communication et la coopération avec d’autres êtres vivants (symbioses, défenses indirectes, signaux SOS), la reproduction de descendants adaptés permettent d’envisager des pratiques innovantes qui s’intègrent parfaitement aux objectifs d’une agriculture durable. Les pratiques agricoles qui découlent de ce nouveau regard sur le végétal peuvent rétablir les régulations et les interactions qui modèlent les écosystèmes et assurent leur fonctionnement (régénération et fertilité des sols, recyclage de la matière organique, rétablissement d’une diversité locale).

 

Plus qu’un catalogue de solutions clés en main, cet ouvrage propose donc d’approfondir ce nouveau regard sur le fascinant monde végétal et d’y puiser des options innovantes. Par ailleurs, le paysan réinvestit son expertise et son savoir-faire comme la base même de sa pratique : la recherche participative peut alors réunir praticiens et théoriciens dans un esprit de co-production des savoirs et de pertinence locale. Pour l’agriculteur, la reconquête de savoirs et savoir-faire paysans revalorise sa fonction aux yeux de la société. 

 

En bref, la transition suggérée est une approche gagnant/gagnant : favorable aux paysans (risques sanitaires réduits, autonomie accrue) et aux écosystèmes (processus et régulations naturels), bonne pour le consommateur (risques sanitaires réduits, qualité accrue) et pour le contribuable (suppression des subventions au gaspillage d’eau) et pour la société (érosion et ruissellement réduits, réduction des pesticides et des pathologies associées).

 

 

 

15/02/2009

L'empire de la honte

Jean  Ziegler  , 2005

Édition Le livre de Poche, juillet 2008

p. 12 : Un peu moins d'un milliard d'êtres humains vivent en Afrique. Entre 1972 et 2002, le nombre des africains gravement et en permanence sous-alimentés a augmenté de 81 à 203 millions.

Pourquoi ? Les raisons de cette situation sont multiples. La principale est due à la politique agricole commune de l'Union Européenne.

p. 63 : Contre les crimes commis par Georges W. Bush, Ariel Sharon et Vladimir Poutine (en Irak, en Palestine et en Tchétchénie) se dressent des groupuscules fanatisés de terroristes sanglants. Au terrorisme d'État répond le terrorisme groupusculaires. Et si ses dirigeants sont souvent originaires des classes aisées d'Arabie Saoudite, d'Égypte et d'ailleurs, ses « soldats » se recrutent généralement parmi les populations les plus démunies des shanty towns de Karachi, des bidonvilles de Casablanca ou des hameaux désolés des montagnes de l'Hindou Kouch. L'absurdité des dépenses militaires saute dès lors aux yeux : la misère est le terreau du terrorisme groupusculaire, l'humiliation, la misère, l'angoisse du lendemain favorisant grandement l'action des kamikazes.

P. 66 : Les sociétés transcontinentales de la fabrication et du commerce des armes de guerre ainsi que les fonds d'investissements spécialisé dans le financement de l'électronique militaire (tels que le Carlyle Group), profitent jour après jour de l'accroissement massif du budget militaire justifié par la « menace terroriste ». Or, le nombre de grandes chaînes de télévision aux États-Unis, dont l'audience quotidienne s'évalue en dizaines de millions de personnes, appartiennent aux fabricants d'armes. NBC, par exemple, est la propriété du trust General Electric, l'un des plus grands fabricants mondiaux dans le domaine de l'électronique militaire...

Qui s'étonnera, dans ces conditions, que, sautant allègrement du petit mensonge ordinaire au mensonge d'État, la « guerre mondiale contre le terrorisme » recoure aussi facilement à la manipulation par la peur, au rejet de l'autre, à la xénophobie et au racisme ?

P. 141 : Un enfant en situation de malnutrition chronique peut ainsi manger à sa faim et néanmoins agoniser sous le coup d'une maladie due au manque de micronutiments.

Dans les 122 pays du tiers-monde où vivent près de 80% de la population de la planète, la carence en micronutriments provoque des hécatombes. (L'auteur énumère le kwashiorkor fréquent en Afrique noire, l'anémie, le rachitisme, la cécité...).

P. 142 : Selon le rapport de la Banque mondiale de mars 2006, plus de 15% des enfants palestiniens de moins de dix ans vivant en Cisjordanie et à Gaza sont gravement et chroniquement mal nourris.

P. 143 : Pour la nourriture des bébés âgés de six à vingt-quatre mois, le fer est essentiel. Son absence endommage la formation des neurones cérébraux. Dans les 49 pays les plus pauvres, c'est le cas de 30% des bébés. Ils souffriront des déficiences mentales leur vie durant.   (...)   Toutes les quatre minutes une personne perd la vue par manque de vitamine A. 40 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent d'une déficience en vitamine A. 13 millions d'entre eux perdent la vue chaque année.

P. 144 : Dans le corps de la femme (et donc du fœtus), la carence en iode fait des ravages. En 2006, près de 20 millions de bébés sont nés avec des infirmités mentales irrécupérables.

P. 145 : Pourtant, la malnutrition pourrait, sans grand problème technique à résoudre ni coûts financiers exorbitant, être rapidement éliminée de la surface de la terre.  (...)  Les organisations internationales manquent de fonds pour lancer des programmes d'éradication de la malnutrition à l'échelle planétaire (1).

(1) note en bas de page 146 : Il existe à Genève, depuis 2003, une fondation de droit suisse, Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN), dont le but est de fortifier, par l'apport de micronutiments, la nourriture localement consommée dans les pays du tiers-monde. Son adresse Internet : www.gainhealth.org

P. 217 : Dans un livre paru en 2002, Lula explique : « ... des préjugés de classe, embusqués dans les cœurs et les esprits des travailleurs eux-mêmes, nous faisaient douter de notre capacité à nous comporter comme des sujets historiques ».

 

P. 321 – 322 : …en Éthiopie, le cultivateur de café a vu le prix de vente de ses grains s’effondrer des deux tiers en moins de cinq ans. Pendant la même période, le prix de la tasse de café servie dans les bistrots genevois a doublé.

 

P. 328 : …en sept ans, les cents plus puissantes sociétés transcontinentales ont augmenté leur chiffre de ventes de 44% quand leur personnel, lui, n’augmentait que de 21%.

P. 342 : Marat écrit : « L’opinion est fondée sur l’ignorance et l’ignorance favorise extrêmement le despotisme (1). »

         Informer, rendre transparentes les pratiques des maîtres est la tâche première de l’intellectuel. Les vampires craignent comme la peste la lumière du jour.

 

(1)   Jean-Paul Marat, Textes choisis, p. 21 ; éditions de Minuit, 1945.

 

 

L’auteur montre également comment l’absence de front de résistance depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement du bloc soviétique en 1989 a accéléré les dégâts causés par l’empire de la honte.

                                                          Jean Ziegler

J'avais fini cette lecture juste avant le discours de Nicolas Sarkozy du 5 février 2009. Comment faire en sorte qu'il puisse s'inspirer de Jean Ziegler et d'Eric Toussaint *, et notamment ne pas passer à côté de l'abolition de la dette du tiers-monde, thème transversal de l'ouvrage ?

* Sur Eric Toussaint, voir par exemple
http://www.hooseek.com/web?recherche=%C3%A9ric+toussaint&lang=&sid=499489722cba9

 

Sur le plan international encore, ce serait tellement humain que le Président Sarkozy impulse une réaction au fait que « la baisse tendancielle des prix agricoles réels qui se poursuit depuis plus de cinquante ans » (2) affame les petits paysans qui affluent dans les bidonvilles. Qu’est-ce qu’il attend ? Qu’est-ce que nous attendons ?

 

   (2) « Via Campesina – une alternative paysanne à la mondialisation néolibérale » p. 24, éditions CETIM, 2002.

Pour d'autres informations sur les questions de politique internationale vues sous un angle fort intéressant, voir le blog http://ploutopia.over-blog.com/



Comment encore faire en sorte qu'il tienne compte de l'épuisement programmé des ressources fossiles et des réserves de minerais ? Voir http://terresacree.org 

Peut-être ne pas attendre ni espérer de lui, mais plutôt agir localement.

Le contraire de l'espoir, c'est l'action.



Sur Jean Ziegler, voir
http://www.youtube.com/watch?v=Ko1NwXzYaXM&feature=related
et
http://www.youtube.com/watch?v=YI85TPuD6fY&feature=related 

21:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

15/01/2009

livre

Lilian Ceballos,
Les PGM insecticides :Evaluation des impacts sur les insectes auxiliaires
Edition Rés’OGM Info, Décembre 2008, 250 pages, 15 €
http://www.resogm.org/spip.php?article117

L’enjeu de ce livre est de faire le point sur les connaissances
scientifiques relatives aux impacts des cultures Bt sur les insectes
auxiliaires. Il est la première synthèse de ce genre et s’adresse à
un public averti, désireux de
comprendre l’impact des toxines insecticides Bt sur les
insectes non cibles (pollinisateurs, ennemis naturels des
ravageurs), sur les organismes du sol (lombrics, mycorhizes) mais
aussi sur les organismes aquatiques (daphnies, moules).
« Cet ouvrage fera vite référence comme une des meilleures
synthèses sur l'impact des OGM cultivés commercialisés
produisant de nouveaux insecticides sur l'entomofaune. »,
extrait de la préface de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie
moléculaire et président du Conseil scientifique CRII-GEN

Lilian Ceballos, Scientifique indépendant, écologue. Co-auteur de
« OGM, Sécurité, Santé » et de diverses publications sur les PGM, il
collabore régulièrement avec des organisations environnementales
sur des questions d’écologie et d’agroécologie.

bon de commande sur
www.resogm.org
au tarif de 15 € l’unité + frais de port
pour 1 exemplaire : 3 € ; 2 ex : 4 € ; 3 ou 4 ex : 6.5 €
Conditions particulières pour les librairies et autres revendeurs :
nous contactez
Association Rés’OGM info, 8 quai Maréchal Joffre, 69002 Lyon,
tél-fax : 04 78 42 95 37,
resogminfo@free.fr www.resogm.or

 
 
Christian Vélot,
OGM tout s’explique
Ed Goutte de Sable, janvier 2008, 20 €
http://www.resogm.org/spip.php?article118

16:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)