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12/07/2007

Le progrès - Article du jeudi 12 juillet 2007

Une délégation de producteurs bio interpelle le préfet

Une délégation menée par l'association « ADABio » a été reçue en préfecture. Elle a fait part de sa grande inquiétude face aux cultures expérimentales de maïs OGM en Bresse

 

Inquiète, agacée mais mobilisée, une délégation de producteurs bio s'est déplacée hier en début d'après-midi à la préfecture de Bourg avec à sa tête Claudio Bonanno, président de l'association ADABio et Philippe Jeannin, coordinateur au sein de cette structure.
Les deux responsables accompagnés d'un producteur de volailles et d'un consommateur ont été reçus par Pascal Gauci, le directeur de cabinet du préfet.
Une audience qui fait suite à un courrier en date du 9 juillet adressé à Pierre Soubelet dans lequel ADABio interpelle le représentant de l'Etat sur la mise en place d'une culture de maïs OGM expérimentale sur 134 hectares au coeur de la Bresse (voir notre édition du samedi 7 juillet). Une nouvelle qui a ravivé la flamme de la contestation, les représentants de ADABio souhaitant obtenir des réponses claires sur la localisation exacte de ces nouvelles parcelles OGM dans l'Ain, les mesures pour protéger les producteurs-bio des éventuelles « pollutions » génétiques et les indemnisations prévues en cas de contamination avérée.

Des producteurs
pas très rassurés
Sur le premier point, Philippe Jeannin tout juste sorti de trois-quarts d'heure d'entrevue a fait part de son étonnement. « Le préfet aurait été informé seulement vendredi dernier de cette plantation en Bresse. Et il n'avait pas connaissance du lieu précis. ». Joint au téléphone, Lamine Sadoudi, chargé de communication explique : « l'audience avec les représentants de ADABio a été précipitée, nous n'avons donc pas pu fournir tous les renseignements souhaités. De toute façon, les données précises sont détenues par le ministère de l'Agriculture. Mais nous avons bien noter l'inquiétude de ces producteurs, un bilan très détaillé de leurs préoccupations sera adressé aux ministère de l'Intérieur et de l'Agriculture. »
« Une attitude positive », selon Philippe Jeannin mais qui n'a pas suffi à le rassurer. « On nous parle de zone de protection de 50 mètres avec les parcelles OGM, mais tous les agriculteurs dans un rayon de 400 mètres devraient être informés. En cas de contamination, nous n'avons pas eu de réponse précise alors que la pollinisation des maïs est déjà faite. Quant aux indemnisations en cas de contamination, l'Etat ne prévoit rien, le seul recours est une procédure en justice. »
Ecartant la « théorie de martyr », ADABio qui fait partie du collectif « OGM non merci » préfère orienter son action vers les consommateurs et l'ensemble du monde agricole. « Nous sommes tous sous la menace, notre combat concerne aussi les produits banalisés ou labellisés. C'est un vrai problème de société qu'il faut traiter rapidement ».
Régis Barnes

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