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08/06/2010

Haïti: Manifestation contre Monsanto et pour la Souveraineté Alimentaire


(Port au Prince, 7 Juin 2010) A l’appel du MPP, plusieurs milliers de paysannes et paysans venant de partout du pays ont pris part à la manifestation des représentants du Mouvement paysan national du congrès de Papaye (MPNKP), de l’Union des Petits Paysans (Tèt Kole), de la Coordination régionale des Organisations du Sud-Est (CROSE), du mouvement revendicatif des paysans de l’Artibonite (MOREPLA), de la Plate-forme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (PAPDA), du Reseau National Haïtien pour la Sécurité et la souveraineté Alimentaire (RENAHSSA), de la Plate-forme nationale des organisations paysannes haïtiennes (PLANOPA), du regroupement Kaba grangou (faire cesser la faim) ainsi que de Via Campesina (Haïti,République Dominicaine, Brésil et États-Unis d’Amérique), d’autres pays amis comme , le Canada, les États Unis, la France et l’Italie, sans oublier des journalistes de divers médias nationaux et internationaux qui ont couvert l’évènement. Ce 4 juin, ils ont  marché ensemble du centre de formation (Sant Lakay) de Papaye en direction de Hinche (environ 7 km) pour exiger le respect de la souveraineté alimentaire en Haïti contre Monsanto et ses complices en Haïti.

Dans la soirée du 3 juin un documentaire a été diffusé par le MPP à la salle paroissiale de l’église catholique romaine de Hinche qui a exposé les méfaits des produits de Monsanto à travers le monde (y compris en Amérique latine) et le jeu d’influence dont a bénéficié cette entreprise transnationale auprès de la Food and drug administration (Fda) pour faire homologuer ses produits sur le territoire étasunien.

Le vendredi 4 juin, pour initier leur mouvement, les manifestantes et manifestants ont symboliquement semé, sur une ferme expérimentale du Mpp à Papaye, des grains de maïs créole pour signifier leur détermination à consommer des produits créoles à partir de semences autochtones et aussi planter des arbres pour marquer le jour international de l’environnement.

Tout de suite après sous le rythme du Tambour, vaccines, instruments à vent en bambou, musique d’ambiance, cris par corne de lambi (variété de fruit de mer tropical) ont accompagné, tout au long du parcours, les manifestantes et manifestants, portant des chapeaux “ABA Monsanto” et “ ABA Préval” et des maillots (de couleur rouge) se dirigent à Hinche sur la place Charlemagne Peralte pour lire la déclaration finale écrite par les organisations paysannes haïtiennes. Ils ont ensuite brulé une partie du maïs hybride de Monsanto, geste de refus et de mépris du cadeau empoisonné de Monsanto au gouvernement Haïtien. Après avoir brulé symboliquement le maïs hybride de Monsanto, ils ont distribué des semences locales comme le maïs, divers types d’haricots et de sorgho aux participants et participantes.

En plus de la solidarité avec le secteur paysan en Haïti, la plupart des délégués qui ont pris la parole au terme de la manifestation du 4 juin, ont stigmatisé la politique du gouvernement de René Garcia Préval (le président investi le 14 mai 2006) / Joseph Jean Max Bellerive (le Premier ministre du 11 novembre 2009), qu’ils accusent de “collusion avec l’impérialisme” de “vendeur de patrie et de patrimoine national”.

 

Via Campesina Caraïbes
e-mail: viacampesinacaribe@yahoo.es
Tel :(509)3427-5622
Photos : www.viacampesina.org

06/06/2010

Réponse à l'Association Française des Biotechnologies Végétales

Bonjour,

     Voici un article que j'ai rédigé sur l'AFBV, l'Association
Française des
Biotechnologies Végétales, présidée par Marc Fellous et parrainée notamment
par Axel Kahn et Claude Allègre.
     Merci de le diffuser le plus largement possible.

     Bien amicalement,
     Christian Vélot

lire l'article je clic sur se lien

http://ogmnonmerci01.hautetfort.com/list/avis_scientifiqu...

ETATS-UNIS – 260 000 eucalyptus transgéniques seront prochainement cultivés

ETATS-UNIS – 260 000 eucalyptus transgéniques seront prochainement cultivés
par Christophe Noisette, 1er juin 2010

Le 12 mai 2010, le ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) a autorisé l’entreprise ArborGen à cultiver 260 000 eucalyptus transgéniques, sur le territoire national (Texas, Louisiane, Mississipi, Floride, Géorgie, et Caroline du Sud) pour une période de trois ans. L’essai sera donc mené sur environ 300 hectares, repartis sur 28 sites, chaque site ne pouvant dépasser dix hectares [1]. ArborGen avait déjà reçu plusieurs autorisations pour de tels essais. Mais c’est la première fois que l’entreprise est autorisée à laisser fleurir les arbres sur la quasi totalité des parcelles d’essai.

Ces eucalyptus – hybrides entre Eucalyptus grandis et Eucalyptus urophylla - ont été génétiquement modifiés avec trois objectifs : supporter des températures plus froides (les eucalyptus « conventionnels » ne peuvent pas être cultivés au nord de la Floride en raison des périodes de gel occasionnel), avoir moins de lignine [2] et être plus fertiles. Ils sont destinés à l’industrie du papier et à la production d’agrocarburants. La construction génétique inclut aussi un gène marqueur de résistance à un antibiotique, la kanamycine (nptII) [3].

ArborGen, propriété de trois grands groupes (International Paper, MeadWestvaco aux États-Unis et Rubicon en Nouvelle-Zélande) a d’ores et déjà déposé une demande d’autorisation commerciale pour ces eucalyptus transgéniques auprès du ministère de l’Agriculture des Etats-Unis qui n’a pas encore donné sa réponse. Cependant, l’autorisation de ces essais en champ à grande échelle est un signal positif donné par le gouvernement à ArborGen. Deux arbres fruitiers génétiquement modifiés – la papaye et le prunier – ont déjà été autorisés pour la mise en culture commerciale aux Etats-Unis.

Pour Simone Lovera, directrice de la Global Forest Coalition, cette décision n’est pas seulement mauvaise pour les Etats-Unis. Elle « ouvre la porte au niveau mondial à ces eucalyptus tolérants au froid et à d’autres arbres transgéniques qui auront de graves répercussions sur les peuples indigènes et les peuples habitant la forêt à travers le monde, et conduira à une perte plus grande de biodiversité ».

La coordinatrice de la Campagne « Arrêtons les arbres génétiquement modifiés », Anne Petermann, précise, dans un communiqué de presse du 13 mai 2010 [4] : « Nous sommes très déçus mais pas surpris par la décision de l’USDA qui aura probablement des impacts environnementaux et sociaux sévères ». Cette décision n’est pas soutenue par l’opinion publique, largement défavorable à cette mise en culture, comme en témoignent les milliers de commentaires défavorables envoyés au ministère dans le cadre de la « procédure de consultation ». L’USDA indique avoir reçu 12 462 avis négatifs (contre seulement 45 favorables). Il indique ne pas en avoir tenu compte car ces commentaires étant pour une très grande majorité identiques, ils s’apparentaient à une pétition.

Si le maïs transgénique est controversé, les arbres transgéniques le sont plus encore du fait de leur durée de vie plus longue, et parce que leur pollen se propage sur des distances beaucoup plus grandes [5]. Pour les opposants à l’essai, l’eucalyptus, même dans sa version conventionnelle, est une espèce invasive, extrêmement gourmande en eau, et facteur potentiel d’incendie important dans des régions déjà fragiles. Le ministère répond à la première critique que « les espèces d’eucalyptus autorisées ont des difficultés à pousser sans intervention humaine, même dans des climats chauds ». D’autre part, pour le ministère, le fait que les essais soient de 10 hectares maximum et séparés les uns des autres doit en limiter les impacts négatifs. A noter que le ministère de l’Agriculture a refusé un si te d’implantation situé dans le comté de Glades en Floride, étant donné qu’une espèce (non transgénique) d’eucalyptus introduite s’est « naturalisée », les risques d’hybridations étaient alors trop importants. Cette information avait été apportée par les opposants aux essais lors d’une table ronde avec les responsables du ministère.

Au-delà des risques environnementaux et sanitaires, de nombreuses questions n’ont pas été abordées : où seront plantés ces arbres transgéniques ? Remplaceront-ils une forêt ? Des cultures alimentaires ?
L’utilisation de terres agricoles à des fins industrielles est en soi un objet de débat qu’Inf’OGM a abordé dans sa publication intitulée « Des OGM pour nourrir le monde ».

[1]  http://www.aphis.usda.gov/brs/biote... 

[2] La lignine est un composant du bois qui « gêne » la production industrielle du papier

[3] Ce gène marqueur est aussi utilisé dans la pomme de terre Amflora nouvellement autorisée. En savoir plus : UE - OMS contre AESA : des experts mondiaux s’affrontent sur les gènes de résistance aux antibiotiques dans les PGM 

[4] http://www.globaljusticeecology.org...

[5] Demain, des arbres transgéniques dans la forêt ?