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17/05/2010

Un nouveau séisme frappe Haïti : Monsanto !

 

 

 

 

 

Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a fait des heureux. La multinationale Monsanto va

« offrir » aux paysans haïtiens un cadeau empoisonné : 475 tonnes de semences O.G.M., sans

compter leurs engrais et pesticides, qui seront distribués gratuitement par le projet WINNER,

soutenu par l’ambassade américaine. On croit rêver.

1.

 

Les Haïtiens savent-ils que c’est Monsanto qui fabriquait le défoliant, dit « agent

orange », utilisé par les bombardiers américains pendant la guerre du Vietnam, et qui a

empoisonné tant de soldats américains et de civils vietnamiens ?

2.

 

Les Haïtiens savent-ils que ces semences sont rejetées comme dangereuses dans

beaucoup de pays ? Elles viennent souvent en kit où les semences sont accompagnées

d’un herbicide de Monsanto appelé « Roundup », qui contient du glyphosate. Dans ma

Bretagne natale, ce produit chimique est dénoncé comme polluant les nappes

phréatiques. Comble d’imposture, Monsanto présente le « Roundup » comme

biodégradable. Ce qui lui vaut un procès intenté par le service de répression des

fraudes de Lyon.

3.

 

Aux U.S.A., une agence fédérale veille sur les questions d’environnement : l’E.P.A.

(Environmental Protection Agency). Or, une ancienne dirigeante de Monsanto, Linda

Fischer, vient d’être nommée directrice de l’E.P.A. C’est comme si on mettait une

chatte à veiller sur la santé des souris !

4.

 

Monsanto a déjà commencé à distribuer des semences O.G.M. de maïs dans les

régions de Gonaïves, Kenscoff, Pétion-Ville, Cabaret, Arcahaie, Croix-des-Bouquets

et Mirebalais. Bientôt, il n’y aura plus que des semences Monsanto en Haïti. Adieu

l’indépendance agricole ! Au Brésil, Monsanto vient d’investir 550 millions de dollars

pour fabriquer sur place son dangereux herbicide Roundup, dans le nord-est de l’Etat

de Bahia. Heureusement, ce pays semble résister à la multinationale.

5.

 

Monsanto présente ce « don » aux paysans haïtiens comme une aide généreuse. Mais,

pour avoir le droit de resemer après, il faudra payer chaque fois des droits à Monsanto.

Signalons que le directeur des opérations en Haïti n’est autre que Jean-Robert Estimé,

un ancien ministre des affaires étrangères de Duvalier. Monsanto + Duvalier : un beau

duo !

Rennes, le 10 mai 2010, anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France

P. Jean-Yves Urfié, spiritain

Ancien professeur de chimie au Collège Saint Martial, Port-au-Prince (Haïti)