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31/08/2007

Le Progrès : Du maïs OGM aux portes du Jura

Article du vendredi 31 août 2007

Du maïs OGM aux portes du Jura 

L'association OGM Non Merci vient de découvrir une parcelle de maïs génétiquement modifié à Pirajoux dans l'Ain

Les militants de l'association « OGM Non Merci » n'en finissent plus de mouiller la chemise. Engagés depuis le début de l'été dans la traque au maïs OGM dans les cantons de Montrevel, Viriat, Saint-Trivier-de-Courtes et Coligny, soit un total de 135 ha, ils ont fini par localiser une partie des parcelles sur la commune de Pirajoux située entre Coligny et Villemotier à quelques kilomètres du Jura.
Dans un communiqué largement diffusé, ils situent le fruit de leur colère sur une cinquantaine d'hectares, au lieu-dit la Tournelle, en limite de la commune de Beaupont.
Motivant son action par la volonté « d'informer la population sur les conséquences environnementales, économiques et sanitaires », l'association affirme que « les risques de contamination par les pollens des maïs traditionnels sont grands. » Ses responsables mettent en avant leurs arguments habituels maintes fois développés en insistant sur les risques encourus par le voisinage : « Un agriculteur biologique, plusieurs producteurs laitiers en AOC comté, un apiculteur qui pourraient se retrouver dans l'impossibilité de vendre leurs productions au cas où des contaminations seraient constatées (...) »
Par la voix de l'un des leurs, Gérard Boinon, ils rappellent « l'engagement du conseil régional Rhône-Alpes qui a annoncé qu'il soutiendra les victimes de ces pollutions par la prise en charge des frais de justice engagés pour obtenir réparation. »
Avant d'ajouter : « Nos recherches se poursuivent.
Des analyses sont en cours. »

Un choix technique
De leurs côtés, les agriculteurs mis en cause par « OGM Non Merci » déclarent « être en règle ».
Ce qui d'ailleurs, ne fait aucun doute. François Pomat qui exploite la ferme avec son frère élève 2 000 porcs. Victimes plus qu'ailleurs des micro-toxines du maïs, sans doute dues à un excès d'humidité dans ce secteur du département, ils ont fait un choix technique et réfléchi, « mais pas définitif », affirment-ils.
« Si ça ne marche pas, on arrête » reconnaît François Pomat.
Peu enclins à jouer les stars de l'actualité, les deux producteurs refusent pour le moment d'en dire plus si ce n'est : « Nous ne voulons pas que cette histoire fasse de vague. Le maïs OGM pourra nourrir nos animaux ou être vendu dans les pays où il est autorisé »
Interrogé sur la question, le maire de Pirajoux, Noël Piroux, fait preuve de bon sens : « Je ne suis pas un scientifique.
Qui a raison sur les OGM ? Pour le savoir, il faut bien essayer et le génétiquement modifié a déjà tellement sauvé de vie
Nous ne sommes plus dans l'expérimentation, mais dans la production.
Alors souhaitons que toutes les précautions ont été prises à long terme, que la traçabilité est bonne, pour notre environnement et pour les animaux. »
Jean-Marc Perrat

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