Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/06/2008

OGM : ni Monsanto, ni Bové

Document extrait du site www.xavier-breton.com

[ à l'Assemblée nationale ]
OGM : ni Monsanto, ni Bové
Date : vendredi 23 mai 2008

Le dossier des ogm est à la fois passionnant et exigeant.

Passionnant parce qu'il donne lieu à des débats vifs, parfois acharnés sur des sujets aussi cruciaux que l'avenir de l'agriculture, le principe de précaution ou la recherche sur les biotechnologies.

Exigeant parce qu'il oblige celui qui veut se forger une opinion personnelle à peser le pour et le contre d'argumentations souvent étayées, tout en repérant et en écartant les positions partiales ou fondées sur des a priori.

Et ce qui compte pour un député ayant la chance d'appartenir à un groupe politique qui permet la liberté de vote, c'est de rester indépendant :

- indépendant des intérêts financiers, comme ceux des grands groupes semenciers

- indépendant d'idéologies fondées sur la contestation et sur la subversion.

S'il fallait donner une formule pour exprimer ma ligne directrice sur le dossier des ogm, ce serait : ni Monsanto, ni Bové.

Pas Monsanto : c'est pourquoi, j'ai soutenu la décision que le gouvernement a prise fin 2007 de suspendre l'utilisation du maïs Mon 810, dans l'attente d'une nouvelle évaluation des risques que pourrait présenter cet ogm.
C'est pourquoi aussi j'ai voté dans l'article 1er de la loi sur les ogm l'amendement qui protège « l'intégrité de l'environnement et la spécificité des cultures traditionnelles de qualité », ainsi que celui qui permettra une protection renforcée des appellations de qualité, comme les AOC (article 3 B)

Mais pas Bové non plus.

Je refuse en effet de me laisser enfermer dans des polémiques qui ne visent qu'à provoquer l'affrontement au sein du monde agricole. Je refuse aussi que l'idéologie vienne paralyser l'effort de la recherche française sur les biotechnologies. C'est pourquoi, j'ai été favorable à la décision du Gouvernement de tripler les moyens consacrés à ces actions de recherche, soit 45 millions d'euros sur 3 ans.

Refuser de se soumettre à la pression idéologique et médiatique de l'extrême gauche, c'est aussi accepter que, conformément au compromis du Grenelle de l'environnement, une loi soit débattue sur les organismes génétiquement modifiés, en intégrant les principes de précaution, d'expertise et de transparence.

Et quand après des heures d'un débat riche et contradictoire vient le temps de la décision pour un élu qui cherche à rester pragmatique, libre et indépendant, une question s'impose : le texte proposé apporte-t-il ou non une amélioration par rapport à la situation antérieure ?

Et qui, aujourd'hui, peut raisonnablement prétendre que la loi relative aux ogm n'améliore pas la situation ?

Elle donne enfin ce cadre tant attendu, et qui plus est un des cadres les plus protecteurs au monde.

C'est pourquoi j'ai voté en faveur de cette loi.

Reste maintenant à l'appliquer.

Il faudra notamment que nous restions vigilants pour préserver les spéficités de territoires comme la Bresse et le Revermont, qui ont la chance d'avoir une agriculture diversifiée et de qualité.

Il faudra dans le même temps veiller à maintenir constamment un climat de confiance et de dialogue entre toutes les bonnes volontés.

 

Les commentaires sont fermés.