14/01/2008
WASHINGTON pas content
OGM: Washington suspend temporairement sa procédure à l'OMC contre l'UE
WASHINGTON, 14 jan 2008 (AFP) –
Les autorités américaines ont annoncé lundi qu'elles suspendaient temporairement la procédure engagée devant l'Organisation mondiale du commerce à l'encontre de l'Union européenne sur les organismes génétiquement modifiés, alors que le délai imparti aux Européens pour respecter les décisions de l'OMC était écoulé depuis trois jours. "Nous avons convenu avec l'UE de suspendre pendant une période limitée la procédure sur notre demande devant l'OMC (...) pour donner à l'UE la possibilité de faire des progrès significatifs sur l'autorisation des produits de biotechnologies", ont indiqué les services de la représentante américaine au Commerce (USTR) dans un communiqué diffusé à Washington. "L'Union européenne s'est engagée à prendre des décisions sur les biotechnologies reposant sur la science et sans délais superflus et c'est dans l'intérêt des deux parties que l'UE tienne ses engagements", ont-ils expliqué. En février 2006, un panel d'arbitrage de l'OMC avait estimé que l'embargo de fait prononcé par l'Union européenne contre les OGM n'était pas compatible avec les règles du commerce international. Le communiqué de l'USTR déplore également l'interdiction des semis de la seule variété de maïs OGM cultivée en Europe, annoncée vendredi par le gouvernement français. "C'est difficile de cacher notre déception devant cette nouvelle interdiction des biotechnologies annoncée vendredi par le gouvernement français", a commenté Gretchen Hamel, la porte-parole de l'USTR, citée dans le communiqué. fga/dd/chv
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13/01/2008
Le progrès : Le maïs OGM continue d'alimenter le débat
Article du dimanche 13 janvier 2008
Annoncée vendredi, la suspension de la culture du maïs MON810 - seul OGM jusqu'ici autorisé dans l'Hexagone - continue d'alimenter le débat sur les organismes génétiquement modifiés.
Avec cette décision, a fait valoir hier le président Sarkozy, « je fais le choix politique majeur de porter notre pays à l'avant-garde du débat sur l'environnement ».
L'interdiction est « affligeante » et guidée par des « raisons de politique politicienne », estime au contraire Jean-Michel Lemétayer, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Quatre syndicats des professionnels des semences l'ont qualifiée d'« incompréhensible ». Et elle a déclenché la colère chez nombre de céréaliers de Midi-Pyrénées et d'Aquitaine, les deux principales régions productrices (20 000 hectares sur un total de 22 000).
Les anti-OGM - dont les deux grandes associations de défense de l'environnement Greenpeace et France Nature Environnement - se sont, eux, réjouis de la décision gouvernementale. En grève de la faim depuis le 3 janvier pour réclamer une telle décision, l'altermondialiste José Bové a arrêté son mouvement hier mais « pas le combat ». Et son avocat Me François Roux a demandé l'amnistie présidentielle de tous les « faucheurs volontaires » à qui le gouvernement vient de rendre « justice au combat qu'ils mènent depuis 10 ans ».
Le gouvernement a précisé « s'appuyer sur les conclusions du comité de préfiguration de la haute autorité sur les OGM », qui a fait état d'« éléments scientifiques nouveaux » et de nombreuses interrogations autour du MON810. « Les doutes sur cet OGM [ ] ne condamnent pas l'intérêt de cette technologie pour relever les défis alimentaires et environnementaux », indique-t-on de source gouvernementale. Et d'annoncer un plan d'investissement dans les biotechnologies végétales de 45 millions d'euros. « Il est nécessaire de réaffirmer que les biotechnologies sont porteuses d'espoir pour notre santé et notre développement économique. C'est aussi une question d'indépendance nationale », a fait valoir Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche.
Mais la Confédération paysanne (CP) a noté que la décision du gouvernement était « équivoque » puisque le Premier ministre « ajoute que cette technologie aurait un intérêt pour relever les défis alimentaires et environnementaux ». Le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) « regrette » la mise en place d'un plan pour les biotechnologies.
« Puisqu'il y a des « interrogations », [ ] on se donne les moyens de faire de la recherche indépendante sur les biotechnologies », a justifié Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Ecologie.
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Le progrès : la pression monte dans l'ain
Article du dimanche 13 janvier 2008
Le dossier OGM est sensible dans l'Ain où 135 hectares ont été mis en culture en 2007. Hier après-midi, sur la place du village de Beaupont, en plein coeur de la Bresse, la pression est montée d'un cran entre partisans et opposants.
Les militants de l'association « OGM Non Merci » distribuaient une pétition contre une éventuelle loi pro-OGM (qui sera examinée au Sénat à partir du 5 février) lorsqu'une de leurs équipes a été prise à partie : « Ils étaient deux hommes, explique Gérard Boinon, l'un des responsables du collectif présent sur les lieux de l'altercation. C'était des pro-OGM. Ils ont arraché notre banderole et légèrement bousculé une de nos camarades avant de filer en emportant, pour les détruire plus loin, une pile de courriers déjà signés par les habitants du village. Il a fallu refaire le tour des maisons ! Lundi matin, nous irons peut-être déposer plainte à la gendarmerie, pour la forme. En attendant, ce dimanche, nous remettons ça dans les villages de Cormoz et Pirajoux. »
Du côté des agriculteurs, qui ont semé le fameux Monsanto 810, le sentiment est partagé entre déception et incompréhension. Alain Michel, exploitant à Domsure, commune voisine de Beaupont, est l'un d'eux : « La nouvelle nous a fait mal, déclare-t-il dépité. Si c'est si dangereux, pourquoi laisse-t-on entrer en France les sojas OGM, la viande bovine brésilienne ? Là-bas, la nourriture des animaux est bourrée d'OGM. Pour avoir semé une vingtaine d'hectares de MON 810, je ne crois pas que les risques de pollinisation sont si grands. Nous avons une parcelle de maïs non-OGM juste à côté. La pyrale y a fait des ravages ! En attendant, au cours des prochaines semaines, nous respecterons la loi comme nous l'avons toujours fait. »
Jean-Marc Perrat
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11/01/2008
Clause de sauvegarde
OGM: Clause de Sauvegarde, une étape importante, une victoire de la Confédération Paysanne
L'annonce de la Clause de Sauvegarde est une étape importante vers une alimentation sans OGM pour les citoyens.
C'est la reconnaissance d'un combat mené depuis dix ans presque jour pour jour par la Confédération Paysanne.
La Clause de Sauvegarde devra être rédigée de manière rigoureuse. Elle devra s'appuyer sur les études internationales officiellement publiées, notamment les plus récentes, telles qu'elles ont été répertoriées par la Haute Autorité Provisoire sur les OGM.
Dans les semaines et les mois à venir cette étape devra être confirmée par une loi sur les OGM qui reconnaîtra le droit pour tous à produire et consommer sans OGM.
Cependant, cette annonce est équivoque. En même temps que le premier ministre annonce que des doutes sanitaires et environnementaux justifient la mise en œuvre du principe de précaution, il ajoute que cette technologie aurait un intérêt pour " relever les défis alimentaires et environnementaux " et envisage de multiplier par 8 les crédits dédiés aux biotechnologies (45 Millions d'Euros).
Si cette recherche est publique et a pour but d'évaluer les risques évoqués par la Haute Autorité, cette dépense envisagée peut être cohérente.
Pour la Confédération Paysanne, les enjeux alimentaires et environnementaux, les problèmes actuels de l'agriculture et de l'alimentation ne sauront trouver leurs solutions dans ces technologies qui ne respectent ni les territoires, ni les savoir-faire paysans, ni la diversité biologique et alimentaire.
La Confédération Paysanne refuse que ces 45 Millions d'Euros soient destinés au développement de ces technologies; l'inquiétude et la vigilance sont de rigueur.
Contacts :
Olivier Keller : 06 26 45 19 48
Jacques Pasquier : 06 72 44 14 83
Régis Hochart : 06 08 75 00 73
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we du 12-13 jenvier 2008 dans l'ain
SAMEDI 13 - DIMANCHE 14 JANVIER 2008
Le collectif OGM non merci 01 proposerona une lettre-type samedi matin sur les marchés de Bourg-en-Bresse et Ambérieu-en-Bugey.
Samedi après-midi et dimanche matin, les militants se rendront dans des communes d'implantation du Monsanto 810 : Beaupont, Cormoz, Domsure
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