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02/08/2007

Faramans : une production OGM détruite par ses planteurs

Le progrès

La parcelle était destinée à des essais sur une molécule
« La mobilisation citoyenne paye toujours » En voyant à Faramans des maïs transgéniques broyés la semaine dernière par ceux qui les avaient plantés, en l'occurrence la société Monsanto, c'est par cette phrase que des militants du collectif des faucheurs volontaires Rhône-Loire avaient interprété cette destruction. Comme une forme de sabordage, face à la pression des opposants et comme une première victoire des anti-OGM. Le maïs n'avait pas atteint sa floraison, et en détruisant la parcelle de 1 400 m2, la plantation ne pouvait plus risquer de contaminer d'autres plantations traditionnelles voisines, comme le craignent les anti. Mais renseignement pris auprès de Gilbert Limandas de la chambre d'agriculture -qui au passage souligne que le pollen étant très lourd, une contamination est quasi impossible-, cette destruction n'aurait rien à voir avec la pression des « anti », mais aurait été programmée par Monsanto elle même, lors du protocole de plantation. La culture OGM devait être détruite avant le 31 juillet, n'ayant pour but non pas la production, mais celui de tester la résistance de la plante à une molécule.
Une destruction qui, si elle ne règle bien sûr pas les inquiétudes au niveau départemental et national, reste bien sûr bien accueillie par ceux qui se sont mobilisés à Faramans. Même si les anti-OGM soulignent que le risque de contamination existe avec la pollinisation, mais aussi avec le transport, le stockage ou la commercialisation des récoltes OGM.
O.L.

 

 

31/07/2007

L'argent, nerf de la guerre anti-OGM

Le progrès 

Les anti-OGM sont prêts à saisir la justice pour faire indemniser les productions qui seraient contaminées par des cultures OGM voisines « Si un agriculteur en OGM risque de rembourser à un « bio » la perte de sa production, cela doit le faire réfléchir »


Après avoir tiré la sonnette d'alarme, lancé une pétition, tenu quatre réunions d'information dans les cantons concernés, les anti-OGM vont continuer leur combat. Pas question pour eux de baisser les bras. Au contraire, ils comptent toujours mettre la pression par d'autres méthodes.
D'abord en impliquant davantage les élus. Aux gens qu'ils ont rencontré à Montrevel, Coligny ou Viriat, le message a été le même : « Interpellez vos élus comme vos producteurs sur leur responsabilité à cautionner par leur silence la vente d'une viande contaminée par les OGM ». Mais il faut bien le dire, les élus politiques ou responsables agricoles, ont plutôt été discrets ces dernières semaines sur le sujet. Du coup, le collectif anti-OGM compte aller plus loin.
Quand on parle anti-OGM, on pense aux faucheurs. Cela ne sera peut-être pas le cas dans l'Ain. « J'ai participé il y a bien longtemps à un fauchage de cultures transgéniques. Mais à l'époque, il fallait marquer les esprits. Aujourd'hui, ces opérations ne me semblent pas adaptées, parce qu'elles touchent plus des producteurs que des sites d'expérimentation, » explique Gérard Boinon, secrétaire général de Res'ogm info.
Alors que faire ? Après une mini trêve estivale, les anti veulent encore « ramener à la raison » les producteurs qui ont cédé aux sirènes OGM. Une fois la première phase d'information passée, ils espèrent que certains vont changer leur fusil d'épaule. Comment ? D'abord en faisant savoir sur la place publique qu'ils ont planté des cultures transgéniques. « Tout se sait, il y a toujours des rumeurs. Nous allons demander aux agriculteurs suspects de nous certifier que leurs productions sont exemptes d'OGM. S'ils refusent, c'est très simple, nous ferons des prélèvements. »

L'argent, nerf de la guerre...
A la Confédération paysanne, Mathieu Perdriault ne dit pas autre chose. « Le fauchage n'est pas dans l'Ain notre philosophie, ce ne peut être qu'un choix individuel. Aujourd'hui nous voulons d'abord identifier les sites. Pour protéger ceux qui risquent de perdre leur label en bio ou en Bresse, leur production traditionnelle. Ensuite on passera aux tribunaux ». Dans les faits, l'identification des OGM s'avère d'ailleurs assez simple. En prélevant quelques feuilles, - une vingtaine suffisent - on peut par broyage faire un « jus de tige » et identifier les toxines. En cas de doute, une seconde analyse plus approfondie permet d'identifier à coup sûr une production transgénique.
« On va d'autant moins se gêner que ces analyses seront financées par la région, » expliquait à Viriat Gérard Boinon. Après localisation, les producteurs voisins en cultures bio ou en conventionnelles seront prévenus, et si leurs productions sont contaminées, ce sera le tribunal : « Aucune assurance au monde ne couvre l'indemnisation d'une culture contaminée. Si un agriculteur en OGM risque de rembourser à un « bio » la perte de sa production, cela doit le faire réfléchir. Avec un précédent, on espère ainsi faire reculer les cultures OGM, » explique t-on à la Conf'.
Olivier Leroy

19/07/2007

Réunion d'information à Montrevel

Désireuses de s'informer, plus de cent-cinquante personnes sont venues trouver des réponses à leurs interrogations

On ne pourra plus apporter de garantie au consommateur

Article du progrès du 19 juillet 2007


« Semer du mais transgénique même à titre expérimental, c'est un début qui laisse présager que nous n'aurons plus la liberté de cultiver ce que l'on veut et comme l'on veut. Après le maïs, pourquoi pas la tomate Le maïs OGM va contaminer le maïs biologique et d'autres cultures. Dans l'Ain, le principe de précaution n'est pas appliqué. Pourquoi ne pas autoriser des essais mais en sites clos avec toutes les garanties que ceux qui ne souhaitent pas être contaminés ne le seront effectivement pas. La pollinisation anéantit les précautions de distance, c'est prouvé qu'il y aura une contamination des autres exploitations comme jadis avec la pluie qui a propagé le mildiou. Sans compter que nous ne pourrons plus apporter de garantie au consommateur si nos produits contiennent des résidus d'OGM. D'ailleurs, on ne lui a même pas demandé son avis. Je reste optimiste, mais on est quand même dans l'inconnu. »

La Fdsea favorable

Article du Progrès du 19 juillet 2007
L’opposition de la confédération paysanne aux cultures OGM est connue. De son côté, la Coordination rurale prépare une motion en vue de la prochaine session de la chambre d'agriculture en septembre,    Comme la Conf,   elle   réclamera   un   moratoire.   En revanche, la toute puissance Fdsea trouve bien des vertus au maïs MON810. Son secrétaire général. Gilles Brenon. souligne sa résistance à la pirale, un insecte ravageur très présent dans l'Ain » et regrette même le retard pris dans ce domaine.
A la chambre d'agriculture, le président Limandas, issu des rangs de la Fdsea, justifie à son tour l'utilisation du MON810 et rappelle que la déclaration des parcelles est une volonté de la profession : « La culture étant légale depuis trois ans, nous n'étions pas obligés de passer par ces déclaration à la DDAF. Les scientifiques, à part quelques uns, ont donné   leur feu vert. Ils  sont indépendants des grandes firmes comme Monsanto et soutiennent la manipulation génétique si utile pour nous soigner. Faisons leur confiance du moment que cela sert l'intérêt général.

Le MON810 génétiquement modifié produit son propre insecticide et rassure Gilbert Limandas : « Ne plus traiter contre la pyrale est bon pour l’environnement. Ce maïs pour l’alimentation animale est à l’abri des mycotoxines consécutives au stress de la plante, une plaie pour la commercialisation.
Et la contamination des parcelles non OGM ? Le président de chambre en doute "on sème 4 rangs males puis 4 rangs femelles. Le pollen du maïs très lourd, ne peut avoir d'effet au-delà de 20 mètres. Et sa durée  de  vie est très  courte ,surtout quand le soleil brille.
J.-M.P.