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24/01/2011

OGM : la répression n’est pas une solution

La cour d'appel de Colmar a alourdi, lundi 17 janvier, la peine prononcée contre Pierre Azelvandre, un militant anti-OGM,  faucheur volontaire qui avait  arraché  des  pieds de vigne transgénique à l'INRA de Colmar. 

Cette annonce intervient  dans un contexte de suspicion autour  des OGM et des organisations agricoles.

Le Canard Enchainé du 12 janvier 2011 publiait des extraits des documents Wikileaks relatant les dires de l’ambassadeur des USA à Paris en 2007 expliquant : « les partisans des biotechnologies en France, comprenant le syndicat agricole[1], nous ont dit que les rétorsions étaient le seul moyen de faire évoluer la position française sur la question ».

« Quel est donc ce syndicat agricole  qui conseille à une puissance étrangère des mesures de rétorsion contre son propre pays ? »  s’interroge le Canard Enchainé.

A la veille de l’examen par la Commission de Bruxelles pour de nouveaux OGM interdits actuellement, la justice apporte aujourd’hui son concours à la stratégie illustrée par l’ex ambassadeur des USA qui proposait de « mener une guerre commerciale » contre les pays récalcitrants aux OGM, (…) « compte tenu de l’importance de nos activités commerciales de plantation de semences en Europe … », toujours selon l’ambassadeur cité par le Canard Enchainé.

La collusion entre les firmes semencières et « le syndicat agricole » comme le dit Wikileaks est de plus en plus patente. Pour l’intérêt de qui ? Celui des paysans ou celui des firmes multinationales?

Ce sont ces stratégies occultes qui acculent les opposants aux OGM à des actes de résistance que la justice condamne de façon scandaleuse et démesurée.

La Confédération paysanne s’oppose à toute forme de répression contre les militants anti-OGM. 

L'agriculture n’a pas besoin des OGM ; elle a besoin de recherche sur de réelles alternatives agronomiques adaptées aux besoins des paysans. L’affranchissement des paysans vis-à-vis des firmes multinationales est aujourd’hui une nécessité pour le développement d’une agriculture dont la société a besoin.

La Confédération Paysanne continuera de s'opposer à toute réintroduction de cultures et aux essais OGM en milieu ouvert en France.

Contact Philippe Collin Porte Parole 06 76 41 07 18

Michel David, secrétaire national 06 30 87 21 13

[1]  (texto : « the farm union »)

27/11/2010

Des effets négatifs du glyphosate sur du soja transgénique

Un article scientifique [1] publié en juillet 2010 démontre que le glyphosate a des effets négatifs sur du soja génétiquement modifié (OGM) pour le tolérer. Selon les résultats de l’équipe de Luis H.S. Zoebiol de l’Université de Maringua (Brésil), le glyphosate, substance active du Roundup, l’herbicide total de Monsanto, diminue l’activité de photosynthèse chez les plants de soja GM roundup ready. Le moment d’application du glyphosate sur les cultures a son importance comme l’expliquent les scientifiques. Ainsi, une application « précoce » et à faible taux permet aux plants de soja GM de récupérer des impacts du glyphosate. En revanche, une application tardive et en quantité supérieure du glyphosate ne permettrait pas cette récupération et engendre donc une diminution de la taille des feuilles et une production de biomasse moins grande, conséquence d’une activité de photosynthèse moins grande.

Pour leur expérience, les chercheurs ont cultivé sous serre des sojas RR1 (BRS242RR) et RR2 (AG3539RR) et les ont soumis à des traitements de glyphosate différant dans le temps et en quantité. Certains plants GM n’ont reçu aucun traitement à titre de contrôle. Les plants de soja RR1 correspondent à la première génération de soja transgénique tolérant les herbicides à base de glyphosate et commercialisés. Le soja RR2 correspond à la seconde génération, déjà commercialisée.
Selon les chercheurs, ces observations rejoignent d’autres résultats qui avaient montré que les traitements à base de glyphosate entraînaient une diminution des quantités de minéraux présents dans les plants GM, diminution alors pressentie comme pouvant être due à des effets négatifs du glyphosate sur la photosynthèse. Les chercheurs notent que le soja RR2, après traitement, a des feuilles plus petites et une production de biomasse inférieure à celle du soja RR1. Enfin, les scientifiques rappellent qu’une autre étude avait démontré que le glyphosate entraînait chez le soja RR1 une moindre efficacité d’utilisation de l’eau, le rendant donc possiblement plus sensible à la sécheresse que les plants non transgéniques.
Les chercheurs concluent donc que « le glyphosate cause des effets indésirables sur la photosynthèse et la production de biomasse sur les deux types de soja RR, de première et seconde génération. Ces résultats suggèrent que des stratégies de gestion des cultures sont nécessaires pour minimiser ces effets dans les champs, incluant notamment des quantités de glyphosate utilisées les plus faibles possible et des applications sur culture précoce, tout en prenant en compte les populations de mauvaises herbes et les périodes critiques de contrôle de ces dernières, afin d’assurer une croissance optimale des cultures ». Cette dernière observation sur les plantes environnant les cultures est très importante car des traitement avec du glyphosate à faible dose pourrait entraîner l’apparition plus rapide de plants résistants car ayant pu s’adapter plus facilement, du fait d’un traitement incomplet. On peut aussi s’interroger sur le fait de proposer, malgré les effets adverses, des « stratégies de gestion », au lieu de suggérer de revenir à des cultures non GM…

Eric MEUNIER , novembre 2010

[1] « Glyphosate affects photosynthesis in first and second generation of glyphosate-resistant soybeans », LHS Zobiole et al., 2010, Plant Soil 336 : 251-265

27/07/2009

Même des médecins américain conseillent d’éviter de consommer des OGM

 

Sentient Times, Jeffrey M Smith, 22 juillet 2009

 

      L'American Academy of Environmental Medicine affirme que « les aliments génétiquement modifiés n'ont pas été convenablement testés et présentent de grave risques de santé. Il y a plus qu’une simple association fortuite entre les aliments génétiquement modifiés et les effets néfastes sur la santé. Il y a un lien de causalité. »

 

      En mai dernier, l'American Academy of Environmental Medicine (AAEM) a appelé les « médecins à aviser leurs patients, la communauté médicale, et le public d’éviter dans la mesure du possible toute nourriture génétiquement modifiée et fournir des arguments éducatifs sur les OGM et leurs risques pour la santé. » Ils ont appelé à un moratoire sur les OGM, à des études indépendantes de longue durée, et à l'étiquetage.

 

      La monographie de l’AAEM indique : « Plusieurs études sur animaux montrent de graves risques de santé liés aux denrées alimentaires génétiquement modifiées, » notamment d'infertilité, d’immunité, de vieillissement accéléré, de régulation insulinique, et d’altérations des principaux organes et du système gastro-intestinal. Elle conclut : « Il y a plus qu’une simple association fortuite entre les aliments génétiquement modifiés et les effets néfastes sur la santé. Il y a un lien de causalité, » comme le définissent des critères scientifiques reconnus. « La forte association et concordance entre aliments génétiquement modifiés et maladie est confirmée par plusieurs études sur animaux. »

 

      De plus en plus de médecins prescrivent déjà un régime alimentaire sans OGM. Le Dr Amy Dean, un spécialiste en médecine interne du Michigan, et membre du conseil de l’AAEM signale : « Je conseille vivement à mes patients de manger strictement des aliments non génétiquement modifiés. » John Boyles, un médecin allergologue de l’Ohio, déclare : « J’utilisais tout le temps le test pour les allergies au soja, mais maintenant que le soja est génétiquement modifié, il est si dangereux que je dis aux gens de ne jamais en manger. »

 

      La Doctoresse Jennifer Armstrong, présidente de AAEM, affirme que, « Les médecins voient sans doute les effets sur leurs patients, mais ont besoin connaître quelles sont les bonnes questions à poser. » Pushpa M. Bhargava, un biologiste de renommée mondiale, va encore plus loin. Après avoir examiné plus de 600 revues scientifiques, il conclut que les OGM sont l’un des principaux responsables de la forte détérioration de la santé des Étasuniens.

 

      Dans la population, le biologiste David Schubert du Salk Institute prévient que « les enfants sont les plus susceptibles d'être affectés négativement par les toxiques et les autres problèmes alimentaires » liés aux OGM. Il dit que, sans étude adéquate, les enfants sont transformés en « cobayes. »

 

      La réalité de l'expérimentation sur animaux nourris avec des OGM est effrayante. Quand du soja génétiquement modifié (GM) sert à nourrir des rates, la plupart de leurs rejetons meurent dans les trois semaines, comparativement au taux de mortalité de 10% dans le groupe témoin nourri avec du soja naturel. Les petits nourris avec des OGM sont aussi plus petits, et ils ont plus tard des problèmes de fertilité.

 

      En fait, chez les rats nourris avec du soja GM, la couleur des testicules est changée de rose naturel à bleu foncé. Les souris nourris avec du soja GM ont leur jeune sperme altéré. Même les embryons des souris mères nourries avec des OGM ont leur ADN profondément altéré. Dans une étude du gouvernement autrichien, les souris nourries avec du maïs GM avaient moins de rejetons, et ils étaient aussi plus petits que la normale.

 

      Les problèmes de reproduction accablent aussi le bétail. Des investigations dans l'État de Haryana, en Inde, ont révélé que la plupart des buffles qui ont mangé des graines de coton GM ont des complications du style accouchement prématuré, avortement, stérilité, et utérus prolabé (déplacé vers le bas). Beaucoup de veaux sont morts. Aux États-Unis, environ deux douzaines de fermiers ont signalé que des milliers de porcs sont devenus stériles après avoir consommé certaines variétés de maïs GM. Certaines truies ont fait une grossesse nerveuse (false pregnancies), d'autres ont accouché de poches d'eau. Des vaches et des taureaux sont aussi devenues stériles après avoir été nourris avec le même maïs.


Aliment conçu pour produire des poisons

 

      Le maïs et le coton GM sont conçus pour produire leur propre pesticide, sécrété par chaque cellule. Lorsqu’un insecte mord la plante, le poison lui délabre l’estomac et le tue. Les compagnies de biotechnologie prétendent que le pesticide, appelé Bt (produit à partir de la bactérie du sol Bacillus thuringiensis), a une tradition d'utilisation sûre, car les agriculteurs biologiques et les autres utilisent la bactérie Bt en pulvérisation pour contenir naturellement les insectes.

 

      Pourtant, dans les plantes GM, la toxine Bt produite est des milliers de fois plus concentrée que la Bt naturelle des aérosols, est conçue pour être plus toxique, a les propriétés d'un allergène, et, contrairement celle de l'aérosol, les plantes ne peuvent pas s’en débarrasser.

 

      Et par-dessus tout ça, des études confirment que même les aérosols bactériens naturels moins toxiques sont nocifs. Quand ils ont été dispersés par avion pour tuer la lymantride spongieuse dans le nord-ouest du Pacifique, environ 500 personnes ont signalé une allergie ou des symptômes semblables à ceux de la grippe. Certains ont dû aller aux urgences. Les symptômes sont exactement les mêmes que ceux rapportés actuellement par les travailleurs agricoles, partout en Inde où on manipule du coton Bt. En 2008, se basant sur des dossiers médicaux, le Sunday India a rapporté, « Les victimes de démangeaisons ont augmenté énormément cette année... dans l'agriculture liée au coton Bt. »

 

      L’American Academy of Environmental Medicine déclare, « De multiples études animales montrent un important dérèglement immunitaire, » notamment l’augmentation des cytokines, qui sont « associée à l'asthme, à l'allergie et aux inflammations, » tous en hausse aux États-Unis.

 

      Selon le Dr Arpad Pusztai, expert en sécurité sur les OGM, les changements dans la condition immunitaire des animaux sont « une particularité constante dans toute étude sur les OGM. » Même les propres recherches de Monsanto ont montré d'importantes modifications dans le système immunitaire des rats nourris avec du maïs Bt. Une étude de novembre 2008, conduite par le gouvernement italien, a également constaté une réaction immunitaire des souris au maïs Bt.

 

      Le soja et le maïs GM contiennent chacun deux nouvelles protéines dotées de propriétés allergéniques, le soja GM a jusqu'à sept fois plus d’inhibiteur de trypsine, un allergène connu du soja, et les tests par piqûre de la peau montrent que certaines personnes réagissent au soja GM, mais pas au soja non GM. Peu après l’introduction du soja GM au Royaume-Uni, les allergies au soja ont explosé de 50%. Peut-être que l'épidémie d'allergies alimentaires et d'asthme aux États-Unis est un accident de la manipulation génétique.

 

      En Inde, les animaux paissent sur les plantations de coton après récolte. Mais quand les bergers ont laissé les moutons paître sur des plantations de coton Bt, des milliers sont morts. Les autopsies ont révélé une grave irritation et des taches noires à la fois dans les intestins et dans le foie (ainsi que les voies biliaires élargies). Les enquêteurs ont déclaré que les premiers indices « suggèrent fortement que la mortalité des moutons est due à une toxine, très probablement à la toxine Bt. » Lors d’une petite étude de longue durée de la Deccan Development Society, tous les moutons nourris avec des plants de coton Bt sont morts dans les 30 jours, ceux qui pâturaient sur des plantations de coton naturel sont restés en bonne santé.

 

      Dans un petit village de l'Andhra Pradesh, les buffles ont pâturé sur des plantations de coton pendant huit ans sans problème. Le 3 janvier 2008, les buffles ont pâturé sur les plantations de coton Bt pour la première fois. Le lendemain, les 13 étaient tous malades ; tous sont morts en 3 jours. Le maïs Bt a aussi été impliqué dans la mort de vaches en Allemagne, et de chevaux, de buffles et de poulets dans les Philippines.

 

      Dans des études de laboratoire, deux fois quantité de poulets nourris avec du maïs Liberty Link sont morts ; 7 des 20 rats nourris avec une tomate GM ont manifesté des saignements stomacaux ; dans une autre, 7 sur 40 sont morts en deux semaines. Selon GE Seralini, un grand toxicologue français, une propre étude de Monsanto a montré des signes d'intoxication dans les principaux organes des rats nourris avec du maïs Bt.


La pire trouvaille de toutes : Les OGM demeurent en nous

 

      La seule étude publiée sur l'alimentation humaine a révélé ce qui pourrait être le plus dangereux problème des OGM. Le gène inséré dans le soja GM se transfère dans l'ADN des bactéries qui vivent dans nos intestins et continue sa fonction. Cela signifie que, longtemps après avoir arrêté de manger des OGM, des protéines GM potentiellement dangereuses peuvent encore être produites sans cesse à l'intérieur de nous. Dit plus simplement, manger une croustille de maïs, produite à partir de maïs Bt, peut, peut-être pour le reste de notre vie, transformer les bactéries vivant dans nos intestins en fabriques de pesticides.

 

      Quand la preuve du transfert des gènes est rapportée lors de conférences médicales aux Etats-Unis, les médecins réagissent souvent en faisant allusion à la très forte augmentation de problèmes gastro-intestinaux chez les patients au cours de la dernière décennie. Les aliments GM pourraient être en train de coloniser la flore intestinale des Nord-Américains.

 

      Les scientifiques de la Food and Drug Administration (FDA) avait avisé de tous ces problèmes dès le début des années 90. Selon des documents rendus publics lors d'un procès, le consensus scientifique à l'agence était que les OGM sont dangereux par nature, et risquent de créer des allergies, des empoisonnements, des transferts de gènes vers les bactéries intestinales, de nouvelles maladies, et des problèmes nutritionnels difficiles à détecter. Ils ont vivement conseillé à leurs supérieurs d'exiger des tests de longue durée rigoureux. Mais la Maison Blanche a ordonné à l’agence de promouvoir la biotechnologie, et la FDA a réagi en recrutant Michael Taylor, l'ancien conseiller juridique de Monsanto, à la tête de la formation sur la politique des OGM. Cette politique, qui est en vigueur aujourd'hui, refuse de reconnaître les inquiétudes des scientifiques et déclare qu'aucune étude de sécurité n’est nécessaire pour les OGM. C’est à Monsanto et aux autres compagnies de biotechnologie de déterminer si leurs aliments sont sans danger. M. Taylor est devenu plus tard vice président de Monsanto.

 

      L’American Academy of Environmental Medicine déclare, « Les aliments GM n'ont pas été convenablement testés » et « présentent un grave risque pour la santé. » Pas un seul essai clinique humain sur les OGM n’a été publié. En 2007, un examen de la littérature scientifique publiée sur les « effets toxiques potentiels et les risques pour la santé des plantes génétiquement modifiées, » a révélé que « les données expérimentales sont très rares. » L'auteur conclut son examen en demandant : « Où est la preuve scientifique démontrant l’innocuité toxicologique des plantes et des aliments GM, comme cela est supposé par les compagnies de biotechnologie ? »

 

      Le célèbre généticien canadien David Suzuki répond : « Les expériences n'ont tout simplement pas été faites et nous devons devenir maintenant des cobayes. » Il ajoute : « À toute personne affirmant : "Oh, nous savons que c’est parfaitement sûr", je dis qu’il est soit incroyablement stupide, soit qu’il ment délibérément. »

 

      Le Dr Schubert fait remarquer, « S'il y a quelque problème, il ne sera probablement jamais connu, car on ne pourra pas remonter à sa cause et de nombreuses maladies prennent beaucoup de temps à se développer. » Si les OGM produisaient un effet immédiat et des symptômes cuisants avec une signature unique, peut-être aurions-nous une chance de remonter à la cause.

 

      C'est précisément ce qui est arrivé lors d'une épidémie aux États-Unis à la fin des années 80. La maladie avait une action rapide, mortelle, et provoquait un changement mesurable dans le sang, mais il a fallu plus de quatre ans avant d’identifier l’épidémie en train de sévir. Elle tua jusque-là environ cent Étasuniens et fit tomber malade ou handicapa cinq à dix mille personnes. Elle fut provoquée par une sorte particulière de complément alimentaire du génie génétique, appelé L-tryptophane.

 

      Si d'autres aliments GM contribuent à accroître l'autisme, l'obésité, le diabète, l'asthme, le cancer, les maladies cardiaques, les allergies, la stérilité, ou tout autre problème de santé dont souffre les Étasuniens, nous ne pourrons jamais le savoir. En fait, puisque les animaux nourris avec des OGM ont beaucoup de problèmes divers, les gens sensibles peuvent réagir aux aliments génétiquement modifiés par de multiples symptômes. Il est par conséquent révélateur que, dans les neuf premières années après l'introduction des cultures GM à grande échelle en 1996, l'incidence des gens ayant trois maladies chroniques ou plus a presque doublé, passant de 7% à 13%.

 

      Pour aider à déterminer si les OGM sont à l'origine de dommages, l’AAEM demande à ses « membres, à la communauté médicale, et à la communauté scientifique indépendante de rassembler les études des cas éventuellement liés à la consommation des OGM et à leurs effets sur la santé, de commencer des recherches épidémiologiques pour étudier le rôle des OGM sur la santé humaine, et de mettre en œuvre des méthodes de sécurité pour déterminer les effets des OGM sur la santé humaine. »

 

      Les citoyens n'ont pas besoin de l’avis des médecins pour éviter les OGM. Les gens peuvent se tenir à l'écart de tout ce qui contient des produits dérivés du soja et du maïs, de l'huile de coton et de colza, et du sucre de betteraves GM, à moins qu’ils soient dits organiques ou « sans OGM. »

 

      Même si seulement un petit pourcentage de gens choisissent des marques sans OGM, l'industrie alimentaire réagira sans doute comme elle l’a fait en Europe, en supprimant tous les ingrédients GM. Ainsi, la prescription sans OGM de l'American Academy of Environmental Medicine pourrait devenir un tournant dans l’alimentation aux États-Unis.


      Jeffrey M. Smith, le directeur exécutif de l'Institute for Responsible Technology, est le principal interprète sur les dangers sanitaires des OGM. Son premier livre [traduit en français], Semences de tromperies est un best-seller mondial sur le sujet. Son second livre, Genetic Roulette: The Documented Health Risks of Genetically Engineered Foods, identifie 65 dangers potentiels des OGM et démontre à quel point les approbations gouvernementales sont superficielle et incompétentes pour la plupart d'entre eux. Il a invité la biotechnologie à répondre par écrit, avec des preuves allant à l’encontre de chaque danger, mais a prédit avec justesse qu'elle refuserait, puisqu’elles ne disposent d’aucune donnée démontrant l’innocuité de ses produits. :
environmentalmed@yahoo.com
www.aaemonline.org


Original : www.sentienttimes.com/09/June_July_09/doctors.html
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info


American Academy of Environmental Medicine

08/03/2009

Le coton Bt de Monsanto détruit la terre et les agriculteurs

Le 24 février 2009

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L'Inde est le 3ème producteur mondial de coton après la Chine et les USA. L'état du Gujarat est tourné vers l'agriculture et en particulier vers la production de coton


La biosécurité vise à faire en sorte que les OGM ne nuisent ni à l'environnement ni à la santé.

 

La terre, sa fertilité et les organismes qui entretiennent sa fertilité, sont un élément vital de l'environnement, en particulier dans le contexte de la production alimentaire et agricole.

 

Une récente étude scientifique réalisée par Navdanya, a comparé la terre des champs où du coton Bt a été planté pendant 3 ans avec celle des champs adjacents, plantés de coton naturel ou d'autres cultures. La région couverte incluait le Nagpur, l’Amravati et le Wardha de Vidarbha, ce qui représente les plus grandes plantations de coton OGM en Inde, et le taux le plus haut de suicides de fermiers (4000 par an).

 

En 3 ans, le coton Bt a réduit la population d’actinomycètes de 17%. Les actinomycètes sont indispensables pour dissocier la cellulose et créer l'humus.

 

La population bactérienne a été réduite de 14%. La biomasse microbienne totale a été réduite de 8,9%.

 

Les enzymes bénéfiques, vitales pour la terre, qui rendent les nutriments disponibles pour les plantes, ont aussi été considérablement réduites. Le phosphatase acide, qui contribue à l'assimilation des phosphates, a été réduit de 26,6%. Le nitrogénase, les enzymes qui catalysent la fixation de l'azote moléculaire, a été réduit de 22,6%.

 

À ce rythme, une dizaine d'années de culture de coton OGM, ou de tout type de culture génétiquement modifiée dotée de gènes Bt, pourrait entraîner la destruction totale des organismes du sol, laissant la terre morte, incapables de produire la nourriture.

 

Dans son dernier communiqué, l’International Service for the Acquisition of Agri-Biotech Applications a déclaré qu’il y a 7,6 millions d’hectares de coton Bt en Inde. Cela veut dire que 7,6 millions d’hectares de terre sont en train de mourir.

 

Habituellement, l'impact des OGM sur les organismes du sol n’est pas étudié. C'est une lacune redoutable, car la toxine Bt des cultures comme le maïs MON 810, le coton Bt ou l’aubergine Bt, a un grave impact sur les organismes bénéfiques du sol.

 

Le gouvernement de l'Inde cherche à ratifier l’homologation de l’aubergine Bt sans faire l’étude de biosécurité concernant les conséquences sur les organismes du sol. La Commission européenne tente de faire pression sur les pays exempts d'OGM pour introduire le maïs MON 810.

 

L’étude de Navdanya, la première à avoir examiné l'impact à long terme du coton Bt sur les organismes du sol, est un appel au réveil pour les organismes de réglementation du monde entier. Elle montre aussi que les affirmations de l'industrie biotechnologique sur l’innocuité des cultures génétiquement modifiées sont mensongères.

 

Pour obtenir une copie du rapport de l’étude et pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :

 

Navdanya
A-60, Hauz Khas

New Delhi – 110 016

Téléphone : 91-11-26535422 / 26532124

Courriel : vandana@vandanashiva.com

Site Internet : www.navdanya.org

 

 

Article original en anglais : Monsanto's Bt Cotton Kills the Soil as Well as Farmers, le 23 février 2009.

Traduction : Pétrus Lombard.