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24/10/2007

Le Progrès : OGM non merci poursuit son offensive pédagogique

Article du mardi 23 octobre 2007

Après une énième réunion d’information mercredi soir à Jasseron, le biologiste Christian Vélot est annoncé samedi au Vox à Bourg-en-Bresse 

 

Les militants anti OGM, rassemblés sous la bannière d’OGM non merci !, ont pour objectif de ne pas rompre les rangs à quelques jours du Grenelle de l’Environnement. C’est donc plus soudés que jamais qu’ils organiseront une réunion d’information mercredi 24 octobre à 20 h 30 à la salle des fêtes de Jasseron. Puis ils recevront Christian Vélot, biologiste moléculaire, samedi 27 octobre à 14 heures à la salle du Vox à Bourg-en-Bresse sur le thème « OGM : quelles conséquences ? »

Face à l’offensive des partisans du génétiquement modifié dans les cultures, les associations multiplient les actions pédagogiques : « Le 12 octobre dernier à Certines, nous sommes malheureusement passés à côté d’un débat qui aurait pu être contradictoire. La chambre d’agriculture n’avait invité que des pro-OGM », a regretté hier matin Philippe Jannin d’Adabio au cours d’une conférence de presse.

Comme ses amis Christiane Bataillard (Alternatifs), Claudine Thivent (Attac), Sylvie Chavenet (OGM non merci !) et Sophie Morin (Adabio), Philippe Janin reste réservé après la décision de la FNSEA (le tout puissant syndicat agricole) de geler les cultures OGM : « Ils attendent une loi avant le printemps. Ce qui n’engage à rien car on ne sème pas de maïs en hiver ! »

OGM non merci ! attend avec intérêt les conclusions du Grenelle. « Nous y verrons plus clair sur le contenu de la future loi. Pour nous, il n’y a toujours pas de coexistence possible entre OGM et non OGM à cause de la dissémination des pollens et car on n’a toujours pas de certitude sur les conséquences sur la santé. »

Jean-Marc Perrat

 

22/10/2007

Réduction des pesticides

Neuf Français sur 10 jugent prioritaire la réduction de 50% des pesticides

PARIS (AFP) — Neuf Français sur dix (91%) jugent prioritaire de réduire de moitié en dix ans les pesticides dans l'agriculture conventionnelle, selon un sondage CSA publié vendredi, à la demande de l'Alliance pour la planète, un collectif de 80 associations de défense de l'environnement.

 

78% des personnes interrogées jugent également prioritaire de développer l'agriculture biologique, tandis que 14% sont de cet avis pour le développement de cultures génétiquement modifiées (OGM).

 

80% estiment qu'il n'est "pas prioritaire" de développer les cultures d'OGM, et 20% pensent qu'il n'est "pas prioritaire" de développer l'agriculture bio.

 

Interrogés sur l'énergie, les Français jugent prioritaire (96%) de réaliser des économies d'énergie et de développer les énergies renouvelables (94%). En revanche, seulement 35% jugent prioritaire de développer l'énergie nucléaire.

 

Les travaux préliminaires du Grenelle de l'environnement n'ont pas permis d'aboutir sur un objectif chiffré de réduction des pesticides, et la place du parc nucléaire fait encore débat. La table ronde finale doit avoir lieu mercredi et jeudi, avant l'arbitrage jeudi du président de la République.

 

Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.003 personnes de 18 ans et plus selon la méthode des quotas, interrogées par téléphone le 10 octobre.

influence des OGM sur les écosystèmes aquatiques

Par Jean-Luc Goudet
for Futura-Sciences

Selon une étude américaine, l’insecticide produit par le maïs génétiquement modifié Bt, abondamment utilisé aux Etats-Unis, agirait aussi sur les insectes des cours d’eau, notamment via le pollen.

Dans la saga des OGM, voilà un nouvel épisode où des scientifiques apportent des pièces à charge. Un groupe de chercheurs mené par Todd V. Royer, de l’université d’Indiana, a étudié les effets du maïs Bt sur les écosystèmes aquatiques. Génétiquement modifiée, cette céréale possède un gène issu de la bactérie Bacillus thuringiensis, qui provoque la production par le maïs d’une substance toxique pour les insectes, permettant de réduire la quantité d’insecticides épandus dans les champs.

Entre 2005 et 2006, l’équipe a passé au peigne fin douze rivières de l’Etat d’Indiana pour comprendre ce que devenaient les apports en produits végétaux émis par les champs de maïs : le pollen mais aussi les débris de feuilles et d’épis. Leurs résultats sont publiés cette semaine dans les comptes-rendus de l’académie des sciences des Etats- Unis (Pnas, Proceedings of the National Academies of Sciences).

Un insectide efficace

Le premier constat est que ces produits parviennent bien dans les cours d’eau avoisinant les champs de maïs. Le deuxième est que des insectes vivant dans ces eaux, des trichoptères, ingèrent ces débris végétaux, que l’on retrouve dans leur système digestif. Le troisième est plus inquiétant. Au laboratoire, des trichoptères nourris avec des matériaux végétaux tirés du maïs Bt affichent un taux de croissance de moitié inférieur à celui d’animaux nourris uniquement avec du maïs normal. A condition de monter les proportions de maïs Bt à deux ou trois fois celles rencontrées dans les cours d’eau étudiés par l’équipe, la mortalité des trichoptères augmente beaucoup. Les chercheurs précisent que, d’une rivière à l’autre, les quantités de maïs Bt varient énormément. Or, dans d’autres Etats, comme l’Iowa et l’Illinois, ce maïs OGM est davantage présent et les auteurs estiment tout à fait possible que de telles doses se rencontrent dans les rivières de ces régions.

Pourquoi ces conséquences n’ont-elles pas été déjà observées ? Avant la mise sur le marché du maïs Bt, en 1996, expliquent les chercheurs, des tests ont bien été effectués pour estimer l’effet sur la faune aquatique mais ils ont été conduits sur des daphnies. Ces animaux sont des crustacés, et donc assez éloignés des insectes. Il n’est pas surprenant que la toxine du Bt ait davantage d’effets sur les trichoptères. L’impact des vastes étendues de cultures de ce maïs producteur d’insecticide pourrait donc être plus important que prévu sur les écosystèmes aquatiques.

Mali : Un jury citoyen dit non aux OGM

par Sabrina Costanzo

Les élus locaux de Sikasso ont pris l’initiative d’organiser, en janvier 2006, un Espace citoyen d’interpellation démocratique chargé d’évaluer les avantages et les inconvénients de l’introduction d’OGM dans leur agriculture.

"Une sacrée leçon de démocratie. " Une conclusion qui occulterait presque le verdict formulé par le jury citoyen de l’Espace citoyen d’interpellation démocratique (Ecid), qui s’est tenu en janvier 2006 dans la région de Sikasso, au Mali, sur l’épineuse question des OGM et sur l’avenir de l’agriculture du pays : le panel des quarante-cinq productrices et producteurs participants s’est prononcé contre l’introduction d’OGM dans leur agriculture. L’Ecid est basé sur la combinaison d’une structure de démocratie participative locale, l’Espace communal d’interpellation démocratique, organisé dans la région de Sikasso pour débattre du processus de décentralisation, et d’éléments méthodologiques tirés des jurys citoyens. " Cette expérience a été mise en place suite à la volonté de l’assemblée régionale. Les élus locaux ont d’abord eu l’idée d’organiser un espace d’information et de débat sur les OGM, puis ont décidé d’organiser un débat citoyen structuré avec l’interpellation d’experts sur les risques et les avantages d’une éventuelle adoption des OGM sur les plans scientifique et technique, mais également du point de vue socioéconomique, politique, éthique et culturel ", explique Michel Pimbert, directeur du programme agriculture durable et biodiversité à l’Institut international pour l’environnement et le développement [1], travaillant depuis longtemps au Mali.

La pression des multinationales

La région de Sikasso est en effet au centre d’enjeux agricoles déterminants. Zone de prospérité agricole, elle est surnommée " la deuxième région " (après Bamako) et fournit les deux tiers de la production de coton, source principale de revenus du pays. " Mais la filière coton est en crise, les producteurs n’arrivent pas à écouler leur production faute de marchés rémunérateurs ", rappelle Michel Pimbert. " Dans ce contexte, le pays et les producteurs subissent les pressions des multinationales agro-alimentaires, comme l’américaine Monsanto et la suissesse Syngenta, qui prônent l’industrialisation du secteur agricole et l’ouverture des marchés aux cultures transgéniques, notamment le coton Bt. " Ces firmes bénéficient en plus du soutien d’USAid, l’agence des États-Unis pour le développement international, notamment mandatée pour promouvoir les OGM. Au Mali, s’il existe quelques groupes qui financent la recherche sur les OGM, il n’existe en revanche pas d’autorisation gouvernementale qui permette la réalisation d’études en plein champ. " Le Mali réunit des conditions politiques propices à l’organisation d’un tel débat : liberté d’expression, de rassemblement, de la presse et décentralisation. L’existence de médias et notamment de radios libres a permis à près de 800 000 personnes d’être tenues informées de la teneur des débats et des recommandations du jury ", analyse Michel Pimbert.

38 % de femmes.

" Combiner l’Ecid communal avec une méthodologie de jury citoyen a nécessité des adaptations pour garantir la qualité du processus. Sous sa forme communale, l’Ecid ne prévoyait, par exemple, pas de délibération, ni d’interpellation d’experts, mais une interpellation des autorités
locales ", explique Michel Pimbert. La seconde adaptation a porté sur la nécessité d’assurer une représentation équitable dans la sélection des participants, avec la présence de petits producteurs et une plus grande représentation de femmes. " Elles représentaient 38 % du panel de citoyens, alors que dans l’Ecid traditionnel, la participation est majoritairement masculine ", constate Michel Pimbert. Un comité d’observateurs a également été mis en place, afin de garantir la transparence et l’équité du processus. Le choix des témoins-experts a été effectué en fonction des différents thèmes de préoccupation des producteurs. " Monsanto s’est fait représenter par des agriculteurs partenaires, alors que Syngenta n’a pas voulu s’impliquer dans un processus qu’elle ne pouvait pas contrôler ", précise Michel Pimbert. Chaque témoin expert a effectué une présentation, suivie par les questions des producteurs. Les quatre commissions formées dès le début de l’Ecid (gros producteurs, producteurs moyens, petits producteurs et groupe des femmes) ont délibéré toute la journée du 28 janvier, selon des règles qu’elles avaient elles-mêmes établies.

Le gouvernement conforté.

Le 29 janvier, les recommandations du jury citoyen ont été validées, et transmises à l’assemblée régionale de Sikasso. " Ce qui importe, c’est moins le verdict que l’analyse que se font les producteurs de cette technologie et de ses conséquences pour la société ", insiste Michel Pimbert. Parmi les propositions les plus fortes, on peut relever le critère d’équité invoqué par les gros paysans : " Considérant qu’au Mali, le nombre de petits producteurs est de 98 % et que la technique (OGM) n’est viable qu’avec les grands producteurs, par conséquent, cette technologie ne doit pas être introduite. " Michel Pimbert estime que " le côté combatif des femmes, qui menacent de brûler les champs porteurs d’expérimentations illicites, mais aussi leur aspect constructif à travers leur désir de valoriser l’agriculture locale, a été absolument remarquable ". Des recommandations qui confortent le gouvernement dans sa décision de ne pas introduire d’OGM. Cette expérience est aussi une façon de montrer au gouvernement le type de participation citoyenne que l’on peut mettre en place dans le cadre du protocole de Carthagène sur la biodiversité, dont le Mali est signataire. Le projet de loi qui découle du protocole prévoit en effet l’organisation, au niveau national, de procédures de participation du public avant toute introduction d’OGM. " Nous sommes aujourd’hui dans une phase de diffusion de l’information. Un film de soixante minutes, Paroles de paysans, est aujourd’hui disponible et peut être utilisé par les acteurs pour organiser localement des débats et restituer le processus et son issue ", explique Michel Pimbert. " Nous avons amorcé un processus générateur de solidarités et de résistances qui peut aboutir à la construction d’un contre-pouvoir, si les acteurs locaux le souhaitent. " Sabrina Costanzo

1 L'Espace citoyen d'interpellation démocratique sur les OGM en relation avec l'agriculture du Mali a été organisé par l'assemblée régionale de Sikasso avec l'appui conceptuel et méthodologique de l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED) ainsi que du Réseau interdisciplinaire de biosécurité (RIBios). www.iied.org

À lire : " Un jury citoyen sur les OGM au Mali ", Transrural initiatives n° 311

20/10/2007

réunion Jasseron mercredi 24 10 07

Mercredi 24 octobre 2007

20h30

Salle de la mairie 

 

Elus – Agriculteurs – ou simples citoyens, cela vous concerne !

Venez vous informer, pour comprendre et débattre

 

 

Qu’est-ce qu’un OGM ?

- Les applications actuelles des OGM (recherche, agriculture, production de médicaments …) ;

- Les caractéristiques de la variété de maïs OGM cultivée en Bresse (MON 810) ;

- L’intérêt économique des OGM pour les agriculteurs et producteurs de semences.

- Risques sanitaires et écologiques

- Cultures OGM et non OGM : la coexistence est-elle possible ?

- Les OGM peuvent-ils permettre de résoudre la faim dans le monde ?

- Privatisation du vivant

- OGM, question d’éthique