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28/06/2008

Le Décret wallon de coexistence des cultures OGM est voté

 
Le Décret wallon de coexistence des cultures OGM est voté

Le 11 juin dernier, le Parlement Wallon a voté le projet de Décret sur la coexistence des cultures OGM.

Le décret adopté en Wallonie définit strictement les conditions auxquelles devra répondre toute implantation éventuelle d’un champ de plantes génétiquement modifiées.

Le texte adopté par le Gouvernement prévoit donc notamment :
  • une obligation d’inscription : toute personne souhaitant implanter une parcelle de plantes génétiquement modifiées sur le territoire wallon devra en demander l’inscription auprès de l’autorité compétente ; l’implantation des éventuelles parcelles sera donc bien connue de tous. De plus, le producteur d'OGM devra notifier son intention de mettre de telles parcelles en place à tous les agriculteurs voisins, à tous ceux avec qui il partage du matériel, ainsi qu’au propriétaire de la terre;
  • l’isolement de la parcelle devra être rigoureusement organisé : des distances de séparation sont prévues avec les cultures biologiques, de même qu’avec l'ensemble des cultures conventionnelles. Il sera également interdit de cultiver, dans les alentours, des plantes de la même espèce ;
  • les conditions de culture seront également définies, du semis jusqu’au stockage des récoltes, en vue d’empêcher la contamination des terres voisines des champs ayant accueilli des plantes génétiquement modifiées ;
  • les agriculteurs qui font le choix de cultiver des OGM devront cotiser à un fond, en vue d’indemniser les agriculteurs qui pourraient subir une perte d’ordre économique suite à une contamination fortuite. L’application du principe pollueur-payeur sera donc d’application ! Un système de sanctions sera également mis en place qui prévoit, entre autre, l’arrachage des parcelles des contrevenants.
  • enfin, le décret wallon prévoit aussi, pour les agriculteurs qui le désirent, la possibilité de définir des zones sans OGM.

16/06/2008

Réponse de P. Jeannin à X. Breton

Monsieur Breton,

 

Je me permets de réagir sur certains points de votre communiqué sensé expliciter votre position au moment du vote de la loi sur les OGM.

 

Tout d'abord la formule "Ni Monsanto, ni Bové" est choquante sur 2 points:

 

- Mettre sur le même plan une entreprise multinationale dont la finalité première est comme toute entreprise de réaliser des profits, et une personne qui se place sur le terrain des idées et s'engage pour ce qu'il croit être l'intérêt collectif, est effectivement choquant.

- Même si Bové est la figure de proue du combat anti-OGM, chercher à minimiser ou à discréditer ce mouvement en le réduisant à une seule personne n'est pas correct.

Nous avons, particulièrement dans l'Ain, apporté la preuve de notre volonté de fédérer de nombreuses personnes et courants sur ce sujet aussi sensible, et par nos efforts de pédagogie et notre volonté de dialogue et d'ouverture, nous sommes parvenus à regrouper outre la majorité des consommateurs, les principales structures représentant les modes de production agricole de qualité de notre département.

 

Selon votre expression, doit-on considérer que ce que nous avons réalisé dans l'Ain depuis un an en lien étroit avec des responsables professionnels tels que Charles BERNARD (président de la coopérative d'Etrez) ou Luc DESBOIS (producteur de lait à Comté) doit être assimilé à de l'idéologie contestatrice et subversive ?

Je constate avec amertume que les échanges que nous avons eu ne vous ont pas aidé à développer votre indépendance vis à vis d'un lobby professionnel, animé par quelques céréaliers intensifs plus soucieux de renforcer leur intérêt particulier que de construire une agriculture départementale réellement durable. De cette indépendance là, vous ne parlez pas !!! Peut-on espérer qu'elle vous habite un jour ?

 

Enfin, en reconnaissant que pour ce qui concerne l'application de la loi, la vigilance est de mise "pour préserver les spécificités de territoires comme la Bresse et le Revermont, qui ont la chance d'avoir une agriculture diversifiée et de qualité", vous avouez explicitement que les OGM constituent une réelle menace pour ces systèmes agraires.

 

Sur ce dernier point, deux questions:

 - Comment comptez-vous assurer une réelle protection de ces systèmes agricoles compte tenu de la dissémination avérée des pollens OGM ? Allez-vous demander au ministre de l'agriculture d'imposer des distances de sécurité suffisamment protectrices (la semaine dernière, il a été révélé en Vendée des contaminations en 2007 provenant d'une parcelle située à 35 kms de distance. En toute logique vous ne pouvez pas demander moins !).

- Lorsque dans votre communiqué, vous évoquez la Bresse et le Revermont, vous faites allusion aux modes de production sous AOC. Mais que faites-vous de l'agriculture biologique qui a vocation à se développer sur l'ensemble du territoire (je vous renvoie au Grenelle de l'environnement et au plan Barnier sur la bio)? Considérez-vous que ce mode de production doit être cantonné dans d'hypothétiques réserves ou envisagez-vous comme je le crois que la bio devra pour survivre accepter un seuil d'OGM qui devra constamment être relevé ? Si telle est votre intention, ayez le courage de le dire clairement aux citoyens de la 1ère circonscription de l'Ain.

 

Vous souhaitez maintenir un climat de confiance et de dialogue entre toutes les bonnes volontés:

Je pense qu'avec les personnes qui se sont engagées dans ce débat, avoir fait preuve de bonne volonté, mais si la confiance est rompue aujourd'hui, c'est de votre responsabilité et de celle de vos collègues députés qui ont voté cette loi.

Et puisque vous évoquez la liberté de vote au sein de votre groupe politique, je vous fais remarquer que dans les deux départements savoyards (où la protection des AOC est prioritaire), sur les 8 députés (tous UMP) seuls 3 ont voté en faveur de cette loi.

Vous aviez donc, comme vous l'affirmez la liberté de vote, et vous avez choisi de voter cette loi.

C'était évidemment votre droit, aussi vous devrez assumer aujourd'hui et plus encore demain cette responsabilité.

 

Cordialement

Philippe JEANNIN

15/06/2008

Réponse de C. Boutin à Xavier Breton

Monsieur le Député,

Opposer Bové à Monsanto c'est diviser pour mieux régner !

Opposer Bové à Monsanto montre bien que vous n'avez pas pris le recul suffisant pour analyser les raisons de l'existence de ces deux « pôles », car il y a à mon avis au moins une raison commune essentielle.

Pourquoi Monsanto a-t-elle tant de pouvoir ? Parcequ'un jour, il a été décidé, pour des raisons purement mercantiles, que le vivant pouvait être breveté. A-t-on demandé un jour à la société civile si elle souhaitait une telle chose ? Y-a-t-il eu un débat de fond dans lequel chacun aurait pu donner son avis ? Non. Pourquoi ? De quoi a-t-on peur ?..!

Vous avez, vous autres politiques, une bien drôle conception du citoyen, qui n'est plus, à vos yeux, qu'un consommateur (et occasionnellement, un électeur).

José Bové en tant que contestataire existe justement et aussi parce que l'avis du peuple n'est absolument pas pris en compte. Pourquoi votre loi ne serait-elle pas plus contestataire que le combat de José Bové? Pourquoi l'idéologie dominante serait-elle plus celle du politique au pouvoir que celle du peuple ?

 

Alors je pense que le fond du problème se situe à un autre niveau que de choisir ou de ne pas choisir entre Bové et Monsanto.

 

Vous voulez, à force de nous le marteler, que tous les français croient que cette loi donne « un des cadres les plus protecteurs au monde ».

Pourquoi ressentez-vous alors le besoin de nous écrire qu'il faut rester vigilant pour préserver les spécificités des territoires comme la Bresse et le Revermont, si vous croyez tant en cette loi? En lisant cette phrase, si l'on continuait à penser que, malgré ce que vous répétiez, cette loi ne cadrait pas assez la culture des OGMs, nous pourrions nous dire que nous n'aurions rien à craindre sur notre territoire, parce que notre député défendrait notre chapelle ?

Je crois que là encore, vous avez mal compris notre combat : nous ne pensons pas qu'à notre chapelle. Non, nous avons une vision un peu plus vaste sur un problème de fond qui engage l'avenir de l'humanité sur de nombreux plans.


Je vous prie de bien vouloir accepter, Monsieur le Député, mes salutations distinguées.

Catherine Boutin

10/06/2008

OGM : ni Monsanto, ni Bové

Document extrait du site www.xavier-breton.com

[ à l'Assemblée nationale ]
OGM : ni Monsanto, ni Bové
Date : vendredi 23 mai 2008

Le dossier des ogm est à la fois passionnant et exigeant.

Passionnant parce qu'il donne lieu à des débats vifs, parfois acharnés sur des sujets aussi cruciaux que l'avenir de l'agriculture, le principe de précaution ou la recherche sur les biotechnologies.

Exigeant parce qu'il oblige celui qui veut se forger une opinion personnelle à peser le pour et le contre d'argumentations souvent étayées, tout en repérant et en écartant les positions partiales ou fondées sur des a priori.

Et ce qui compte pour un député ayant la chance d'appartenir à un groupe politique qui permet la liberté de vote, c'est de rester indépendant :

- indépendant des intérêts financiers, comme ceux des grands groupes semenciers

- indépendant d'idéologies fondées sur la contestation et sur la subversion.

S'il fallait donner une formule pour exprimer ma ligne directrice sur le dossier des ogm, ce serait : ni Monsanto, ni Bové.

Pas Monsanto : c'est pourquoi, j'ai soutenu la décision que le gouvernement a prise fin 2007 de suspendre l'utilisation du maïs Mon 810, dans l'attente d'une nouvelle évaluation des risques que pourrait présenter cet ogm.
C'est pourquoi aussi j'ai voté dans l'article 1er de la loi sur les ogm l'amendement qui protège « l'intégrité de l'environnement et la spécificité des cultures traditionnelles de qualité », ainsi que celui qui permettra une protection renforcée des appellations de qualité, comme les AOC (article 3 B)

Mais pas Bové non plus.

Je refuse en effet de me laisser enfermer dans des polémiques qui ne visent qu'à provoquer l'affrontement au sein du monde agricole. Je refuse aussi que l'idéologie vienne paralyser l'effort de la recherche française sur les biotechnologies. C'est pourquoi, j'ai été favorable à la décision du Gouvernement de tripler les moyens consacrés à ces actions de recherche, soit 45 millions d'euros sur 3 ans.

Refuser de se soumettre à la pression idéologique et médiatique de l'extrême gauche, c'est aussi accepter que, conformément au compromis du Grenelle de l'environnement, une loi soit débattue sur les organismes génétiquement modifiés, en intégrant les principes de précaution, d'expertise et de transparence.

Et quand après des heures d'un débat riche et contradictoire vient le temps de la décision pour un élu qui cherche à rester pragmatique, libre et indépendant, une question s'impose : le texte proposé apporte-t-il ou non une amélioration par rapport à la situation antérieure ?

Et qui, aujourd'hui, peut raisonnablement prétendre que la loi relative aux ogm n'améliore pas la situation ?

Elle donne enfin ce cadre tant attendu, et qui plus est un des cadres les plus protecteurs au monde.

C'est pourquoi j'ai voté en faveur de cette loi.

Reste maintenant à l'appliquer.

Il faudra notamment que nous restions vigilants pour préserver les spéficités de territoires comme la Bresse et le Revermont, qui ont la chance d'avoir une agriculture diversifiée et de qualité.

Il faudra dans le même temps veiller à maintenir constamment un climat de confiance et de dialogue entre toutes les bonnes volontés.

 

09/06/2008

Cultivons la terre - ABC - Bourg le 13/06/08

projection débat

"Cultivons la terre" Pour une agriculture durable, innovante et sans OGM

Le Cinémateur  ABC Bourg en Bresse le vendredi 13 juin à 20 h

Avec la participation de Gérard Boinon  de Rés'OGM Info, Alain Millet Confédération paysanne, un membre du commerce équitable & un membre du CCFD

"Cultivons la terre" Pour une agriculture innovante, durable et sans OGM

En prenant comme fil directeur la présentation des OGM agricoles actuellement sur le marché – des plantes transgéniques tolérantes à des herbicides et des plantes insecticides - ce film est un foisonnement de propositions alternatives, très concrètes et opérationnelles dans lesquelles chaque agriculteur peut se  reconnaître.

Agriculteurs et chercheurs s’allient pour illustrer et crédibiliser une vision nouvelle de l’agriculture où le progrès ne se situe plus dans une logique d’industrialisation, mais bien dans une approche sensible du monde vivant.

 Les pistes présentées dans ce film sont des pratiques agricoles oubliées améliorées par la recherche scientifique, ou des innovations faites par des agriculteurs dans leurs champs. La lutte biologique, le respect de la vie des sols, l’autonomie alimentaire des exploitations, les circuits courts de commercialisation, la sélection participative, sont autant de stratégies agricoles s'opposant à la logique du profit immédiat de quelques-uns au détriment de la terre nourricière et de la biodiversité.

 Ce film est produit par Rés’OGM Info et ADDOCS, et réalisé par Honorine Périno (Les Blés d’or, Qui parle de breveter le vivant ?), avec le financement du Conseil Régional Rhône-Alpes et de la Fondation Nature et Découvertes.

 Sortie DVD : le 7 mai 2008
Durée : 1h30 min

 Vous pourez acheté le DVD "CULTIVONS LA TERRE"
Propositions pour une agriculture durable, innovante et sans OGM ! au prix de 15 €
ainsi que le "Guide Technique" pour une Agriculture Durable, Innovante et sans OGM au prix de 3 €
a l'issu de la projection