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15/02/2009

Semences irradiées et irradiation des aliments

Par Thierry Folliard

L’irradiation des aliments vient s’ajouter à une longue liste de technologies destinées à la conservation des aliments : appertisation (stérilisation par la chaleur dans des contenants hermétiques), congélation, surgélation, pasteurisation et traitement UHT...

Ici, un rayonnement ionisant inférieur à 10 kGray (dose absorbée moyenne) est projeté sur les aliments afin d’éradiquer germes, champignons, œufs d’insectes et parasites.
Néanmoins, cette dose ne permet pas d’éliminer toutes les bactéries, ni les toxines, ni les virus, ni le prion.
Les aliments n’en sortent pas radioactifs, mais de nouvelles molécules éventuellement génotoxiques, cytotoxiques et cancérigènes sont générées.
De plus, la toxicité de ces produits de radiolyse n’a été que très peu étudiée, au mépris du principe de précaution.

Prolonger artificiellement la durée de conservation des denrées...

Les produits principalement concernés en France sont les épices, les plantes aromatiques, les oignons, les aux, les légumes et fruits secs, germes de céréales, gomme arabique, farine de riz, volaille, cuisses de grenouilles congelées, sang séché et plasma, crevettes, caséïne, caséïnates, ovalbumine…

La finalité de cette technologie est en fait de prolonger artificiellement la durée de conservation des denrées en vue de leur exportation des pays du Sud vers les pays occidentaux, gros consommateurs.
Cette politique agro-industrielle, marquée par l’hygiénisme nord américain, entérine de fait le commerce d’une alimentation mondialisée et de plus en plus aseptisée.

Mais les partisans des technologies de l’atome vont encore plus loin dans leur volonté de contrôler la nature et l’évolution...

Pour répondre à la crise alimentaire, l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) propose de modifier le patrimoine génétique des cultures de produits alimentaires par la technique dite de « mutation incitée par irradiation ».

Défendant ardemment depuis 50 ans les « bienfaits » de l’atome, l’AIEA s’est employée à bombarder des semences de riz, de blé…, par des radiations ou des toxiques chimiques, pour développer des variétés qui seraient plus résistantes aux aléas climatiques.

Affirmant que cette technique est « propre et saine » (AIEA, agence Reuters, Vienne 02/12/2008) car les semences ne sont pas radioactives, et qu’en comparaison avec la technique de la transgénèse (les Organismes Génétiquement Modifiés), elles ne reçoivent pas de gène étranger, ces chercheurs modifient en fait de manière irréversible et totalement aléatoire le génome de l’espèce irradiée.

Une telle variété irradiée de plante est donc, exactement comme un Organisme génétiquement modifié, une chimère génétique, dont les conséquences éventuelles sur la santé humaine (allergies, cancerogénèse, mutations du génome humain…) sont totalement inconnues.
Les mutations existent dans la nature : soumises à un stress climatique par exemple, les plantes adaptent leur génome, mutent ou expriment d’autres gènes qui étaient en sommeil.

Des mutations sont provoquées au petit bonheur la chance...

Dans le cas de l’irradiation, ces mutations sont provoquées au petit bonheur la chance, sur un intervalle de temps infiniment plus court, comme pour les OGM.

Affirmer que « cette mutation induite ne fait qu’accélérer le processus naturel de modifications spontanées qui surviennent dans les plantes » (AIEA, agence Reuters, Vienne 02/12/2008) fait totalement abstraction du fait que nous savons dans la réalité que peu de choses sur ce processus naturel.

En effet, pour prendre l’exemple du génome humain, seuls 2 % de notre patrimoine génétique sont codants pour la synthèse des protéines, alors que nous ne connaissons pas à ce jour le rôle des 98 autres %, constitués de séquences répétitives.

La connaissance du génome n’en est qu’à ses balbutiements.
Autant dire que nous jouons, une fois de plus, aux apprentis sorciers.

La FAO, associée à ce projet avec l’AIEA depuis la création de leur Division mixte en 1964, indique que son but est désintéressé et ne vise qu’à développer un commerce plus équitable, afin de venir en aide aux paysans les plus démunis pour leur permettre de vivre décemment (Agence Reuters : « La science nucléaire au service de la sécurité alimentaire : l’AIEA dit que les semences irradiées pourraient atténuer les effets de la crise alimentaire », Vienne, 2 décembre 2008).

Mais, en réalité, le droit de tous à la terre, à une alimentation suffisante et à la santé, ne passera-t-il pas plus simplement par un partage équitable des ressources et des richesses ?

Thierry Folliard
Naturopathe et ingénieur énergie-environnement
Co-animateur au Collectif Français contre l’Irradiation des Aliments Administrateur de Consom’Solidaire (Paris 13e),
membre du C.A. d’Action Consommation

Source : Article publié par la revue Biocontact n°188, février 2009

Sélection des meilleures critiques de cultivons la terre

Il y a un avis sur CLT sur le site de télérama ! http://www.telerama.fr/cinema/films/cultivons-la-terre,34...

J’ai créé une nouvelle rubrique sur le site : sélection des meilleurs critiques de cultivons la terre  http://www.resogm.org/spip.php?article122

13/02/2009

Article du Progrès

du vendredi 13 février 2009

Maïs 0GM : le rapport de l’Afssa ne change rien dans l’Ain

Le rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) sur la non-dangerosité du maïs Monsanto 810 pour l’homme ne change rien à la situation. vis partagé par le collectif « OGM non merci 01 » et la FDSEA.

« L’Afssa n’a fait aucune évaluation supplémentaire » note Gérard Boinon, porte-parole du collectif. « La décision reste suspendue au processus d’évaluation européen. Le conseil des ministres se réunira le 25 juin. Jusque-là, on est sur la clause de sauvegarde. Mais nous restons vigilants. Nous ne sommes pas près de laisser implanter des OGM dans notre département ».

Pour Gilles Brenon, secrétaire général de la FDSEA : « Nous avons toujours prôné la loi et rien que la loi, même si selon nous la décision du gouvernement français a peut-être été prise un peu hâtivement. L’Afssa dit que le Mon810 n’est pas dangereux pour l’homme. Il faut voir quels sont les risques pour l’environnement. De toute façon, pour cette année, il n’y aura pas de plantations. Et il vaut mieux prendre encore une année de recul avant de se lancer ».

 

12/02/2009

ARRETE MUNICIPAL de SAINT DENIS EN BUGEY (AIN)

Le Conseil Municipal de SAINT DENIS EN BUGEY (AIN)  par délibération du 02 décembre 2008 a demandé
au Maire de prendre un arrêté interdisant la culture des OGM sur le territoire de la Commune.


transmis ce jour au contrôle de légalité.

 

DEPARTEMENT DE L'AIN                                                                                REPUBLIQUE FRANCAISE

Arrondissement de BELLEY

Canton d'AMBERIEU EN BUGEY

Commune de SAINT DENIS EN BUGEY

 

 Interdiction d’utiliser les OGM

 

ARRETE MUNICIPAL

 

Le Maire de la Commune de SAINT DENIS EN BUGEY ;

 

Vu le constitution et le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 selon lequel la nation garantit à tous la protection de la santé, de même que le préambule de constitution de 1958 reconnu par le conseil constitutionnel depuis 1971 ;

 

Vu la charte de l’environnement 2004 et notamment l’article 5 de la charte de l’environnement, selon lequel «lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état de connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par l’application du principe de précaution et dans leur domaine d’attribution, à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation d’un dommage» ;

 

Vu le Code de l’environnement et notamment son article L. 110-1 et notamment le 1° du II de cet article ;

 

Vu l’article L 531-2-1 du Code de l’Environnement, selon lequel les OGM «ne peuvent être cultivés (…) que dans le respect de l’environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production commerciales qualifiées, ‘sans organismes génétiquement modifiés’».

 

Vu le Code général des Collectivités Territoriales et plus particulièrement les articles L.2212-1 et L.2212-2-5° qui chargent le Maire de prévenir, par des précautions convenables, les pollutions de toute nature ;

 

Vu l’article L.1311-2 du Code de la Santé Publique, le Maire peut édicter des mesures particulières en vue d’assurer la protection de la santé publique dans la Commune.

 

Considérant que la Commission et les Etats membres de l’Union Européenne tendent à associer la notion d’environnement à la notion de respect des structures agraires ;

 

Considérant que les conditions d’évaluation actuelles menées sur le OGM ne fournissent pas les garanties suffisantes qui permettent d’affirmer que les risques pour la santé humaine et l’environnement liés à la culture de plantes génétiquement modifiées sont suffisamment maîtrisés ;

 

Considérant la nécessité impérative de maintenir localement les conditions environnementales pour que se développe une agriculture de qualité ;

Considérant que, pour conserver une agriculture et une alimentation exempte d’OGM, il est nécessaire d’entendre par «sans organismes génétiquement modifiés», l’absence de matériel génétique ayant été modifié et tout ou partie d’une manière que ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou recombinaison naturelle, qu’elle qu’en soit l’origine et dépassant le seuil de détection à l’analyse.

 

Considérant la création de jardins familiaux qui exigent de préserver l’agriculture traditionnelle ;

 

 

 

Considérant que la pollution génétique irréversible, aurait pour conséquence la remise en cause de l’écosystème et la modification des systèmes agricoles ;

 

VU la délibération du Conseil Municipal, en date du 02 décembre 2008, reçue à la Sous-Préfecture de BELLEY le 05 décembre 2008 demandant au Maire de prendre un arrêté interdisant la culture en plein champ de plantes génétiquement modifiées sur tout le territoire de la commune.

 

A R R E T E

 

ARTICLE 1 :       La culture en plein champ de plantes génétiquement modifiées est interdite pour l’année en cours sur tout le territoire de la Commune.

 

ARTICLE 2 :      Le Maire de la Commune, tout officier et agent de police judiciaire et tout agent visé à l’article 15 du Code de procédure pénale sont chargés, chacun en ce qui les concerne de l’exécution du présent arrêté.

 

ARTICLE 3 :      Le présent arrêté est transmis à Monsieur le Sous-Préfet de BELLEY et une ampliation sera adressée à :

                                    L’agent de Police Municipale.

 

 

 

                                                                                                                       SAINT DENIS EN BUGEY, le 12 février 2009

                                                                                                         

 

                                                                                                                                                                     Le Maire,

 

 

                                                                                                                                                                     Bernard SERVAIS

           

07/02/2009

Le scandale de l’évaluation du MON 810

Que fait la presse à ce sujet, à part le silence ?!
vendredi 6 février 2009

Le GIET (Groupe International d’Etudes Transdisciplinaires) [1] a demandé à la Commission Européenne de répondre à une question qui semble aussi naturelle qu’essentielle : « Est-ce qu’avec les données et analyses fournies par Monsanto, on peut être raisonnablement assuré de la non toxicité du maïs transgénique MON810 ? »

Les services de M. Barroso ont transmis la question à l’EFSA, qui n’a pas répondu.
Néanmoins, de façon surprenante, l’AESA vient de juger infondée la décision, prise par le gouvernement français, de suspendre la culture du maïs MON810...

Selon le docteur Frédéric Jacquemart, président du GIET : « Le dossier du MON810, tel que présenté par Monsanto, ne permet pas d’infirmer le caractère toxique du maïs MON810, ce qui serait pourtant une condition préliminaire à toute réflexion sur une autorisation pour l’alimentation ». L’AESA vient, par son avis, de se déconsidérer définitivement et met ainsi en cause la crédibilité des institutions européennes. La balle est maintenant dans le camp de la Commission Européenne pour, ou non, restaurer la confiance dans l’UE

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le GIET communique

l’AFSSA, rendant un avis sur la clause de sauvegarde MON810, affirme qu’il n’y a pas de risque pour la santé. Or, les tests fournis par MONSANTO, non seulement se limitent à une toxico subchronique, mais encore, ILS NE PERMETTENT AUCUNE CONCLUSION
Ce n’est pas la première fois que nous signalons ce fait, et je désespère.
Une telle escroquerie intellectuelle est un scandale et suffit à discréditer totalement et l’EFSA, et Barroso, qui, prévenu, laisse faire (au contraire de Dimas, qui, lui, a tenté de suivre).
Aucune suite dans les médias... Je ne sais pas comment faire pour faire connaître au public une telle évidence.

Frédéric Jacquemart

 

 

[1] Le GIET est une association culturelle créée en 1996, qui a pour vocation de réfléchir sur la nature de la science et à développer la transdisciplinarité. Le GIET est actuellement présent en Belgique, Allemagne, États-Unis et en France. Le Groupe, majoritairement constitué de chercheurs, n’a aucun engagement politique.