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09/09/2007

Courriers Vert 71 relatif aux OGM - Conseil Régional

Lettre adressée à M. Le Président du conseil régional par Co/Denis JUHE, Président Les Verts 71

 

Monsieur le Président,

 

 

                Dès l'installation de l'Assemblée que vous présidez, vous avez formulé le vœux d'un territoire sans OGM.

                Je vous en ai aussitôt, au nom de notre groupe, félicité.

                Je suis conscient des limites de votre pouvoir et qu'il ne vous est pas toujours possible, heureusement, d'interdire des initiatives individuelles inopportunes.

                Toutefois, il est quelque fois indispensable de passer de la théorie à la pratique, du "disant" au "faisant" comme dit Pierre Terrier.

                Le Conseil Régional de Bourgogne sera très prochainement sollicité, dans le cadre du Pays de Bresse, pour le soutien de l'AOC beurre et crème de Bresse et pour le soutien à la filière volailles de Bresse.

                Attentif, parce que représentant des agrobiologistes au Conseil du Développement, aux démarches de qualité agricole, j'ai sollicité à plusieurs reprises, avant de cautionner ces projets, de connaître les règlements de production de ces AOC et refuser des démarches de qualité qui ne s'interdiraient pas l'utilisation, dans l'alimentation des animaux, d'aliments contenant des OGM.

                Je n'ai pas obtenu, à ce jour, de réponse satisfaisante et claire.

                Au moment où la mise en place de cultures de maïs OGM en Bresse interpelle la population locale, ces réponses sont indispensables.

                C'est un sujet grave aux nombreuses conséquences:

-          Les produits animaux ne bénéficient pas d'un étiquetage clair concernant la présence d' OGM alors que plus de 75% des consommateurs sont hostiles aux OGM. Ils n'ont pour seul recours, que leur confiance aux signes de qualité.

-          Certains producteurs, notamment les éleveurs de volailles de Bresse AOC ont consacré tous leurs efforts, depuis 50 ans, à la crédibilité de leur produits.

-          Malgré l'ambiguïté des déclarations de l'INAO, il était entendu et affirmé qu'il n'y aurait pas d'OGM en territoire d'AOC.

-          Et enfin, pour faire court, la mise en place de filière sans OGM dans les coopératives, se heurte d'une part à l'absence de marché (d'où l'intérêt d'en susciter un) d'autre part au coût de la traçabilité (ce que nous connaissons bien en agriculture biologique).

Nous avons une occasion unique de créer un marché local de maïs sans OGM en imposant aux producteurs de volailles, de beurre et de crème de Bresse de s'interdire les aliments OGM, de valoriser, également, ce "choix" auprès des consommateurs.

                Au moment où 134 Ha de maïs OGM sont semés en territoire d'AOC, votre refus de cautionner une AOC Beurre & Crème de Bresse ne s'interdisant ni les OGM, ni l'ensilage, ne se donnant pas, par bien des aspects, les contraintes dues au rang auquel ils aspirent, constituerait un signe fort de votre réelle volonté d'un territoire SANS OGM.

                Vous le comprenez, nous serons, avec beaucoup d'autres, extrêmement attentifs aux dispositions que vous voudrez bien prendre pour faire entendre raison à ce groupe d'agriculteurs qui veut "le beurre et l'argent du beurre" au risque de compromettre la réputation de l'AOC volailles de Bresse, emblème et moteur du développement agricole de notre Pays.

                En vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à notre courrier,

                Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos salutations distinguées et cordiales.

                                                                                                                                            Pour les Verts 71,

                                                                                                                                            Denis JUHE, Président.

 

Courriers Vert 71 relatif aux OGM - Préfet

Lettre adressée à Mme Le préfet, par Co/ JUHE Denis, Président des Verts 71


Madame la Préfète,

 

134 Ha de maïs OGM ont été semé en Bresse de l'Ain, dans des cantons voisins de notre département.

La population et les élus locaux de ces cantons élèvent de vives protestations.

Les Verts souhaitent, par ce courrier, interroger le représentant de l'Etat sur les moyens mis en œuvre pour prévenir cette atteinte à la santé publique et à l'économie de la Bresse.

Ils attirent votre attention sur le fait que la contamination de l'ensemble du Pays de Bresse constitue un risque réel:

-          Mélanges de récoltes dans les coopératives rendant inéluctables la pollution OGM de l'alimentation des animaux, sans possibilité d'assurer la traçabilité nécessaire.

-          Menaces sur les récoltes de maïs destinées à la filière de qualité "volailles de Bresse" et de la filière "Agriculture Biologique".

-          Discrédit possible sur les produits de la ruche du territoire (miel et surtout pollen).

Les Verts s'opposent résolument à la mise en culture de ces semences OGM contre l'avis des trois quarts des citoyens de ce pays.

Ils réaffirment la nocivité et l'inutilité du développement de ces cultures qui ne répondent à aucun enjeu public réel, accélèrent les phénomènes de résistance et menace la biodiversité.

Ces positions, d'application générale, sont, si il est possible, encore plus affirmées dans les zones d'AOC.

Ni les producteurs qui ont fait le choix courageux de la qualité et de l'effort, ni les consommateurs qui ont fait le même choix et tentent par ce "biais" de se protéger  de l'absence d'information OGM sur les produits alimentaires animaux, ne peuvent accepter que les pouvoirs publics laissent l'initiatives de quelques inconscients mettre à bas  les efforts de cinquante années.

A l'heure à tous se mobilisent pour fêter le cinquantième anniversaire de la volaille de Bresse, cette initiative doit-elle être la "cerise sur le gateau"?

Une perte de confiance du public dans la volaille de Bresse et plus généralement dans les AOC constituerait une catastrophe économique majeure pour un gain hypothétique mineur et personnel.

Il est du devoir de l'Etat d'y mettre bon ordre !

Enfin, alors que s'ouvre très prochainement le "grenelle" de l'environnement, les Verts, avec l'ensemble des associations environnementales ne peuvent que s'inquiéter de l'autorisation donnée à un OGM, le MON 810, d'être cultivé en plein champ alors que, dans d'autres pays de l'Union, il est l'objet, en raison de son instabilité, au nom de la clause de sauvegarde, de moratoires, validés par le Conseil des Ministres de l'Environnement.

 

En vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à notre courrier et de la suite que vous voudrez bien lui donner,

Nous vous prions d'agréer, Madame la Préfète, l'expression de notre haute considération.

                                                                                                                             Pour les Verts 71,

                                                                                                                             Denis JUHE, Président.

07/09/2007

Le Progrès : la localisation se précise

Article du vendredi 7 septembre 2007

 

OGM : la localisation se précise

Le collectif « OGM non merci » a identifié deux nouvelles exploitations ayant opté pour les OGM, à Cormoz et Domsure. Les exploitants assument, les maires se posent des questions

C'était le 4 juillet. Ce jour là, on apprenait via un site Internet ministériel, la présence de 135 ha de maïs transgénique dans quatre cantons de l'Ain.
Stupeur et indignation pour certains, silence pour d'autres. Le débat national se déplaçait dans le département.
Le collectif « OGM non merci » organisait ses premières réunions d'information et annonçait qu'il allait tout faire pour identifier ceux qui avaient pris le risque de planter le maïs OGM.
Pas pour faucher les récoltes, mais pour les informer des risques qu'ils faisaient prendre -outre aux consommateurs- aux autres producteurs, ceux labellisés bio en particulier, ceux qui produisent du poulet AOC Bresse, du comté AOC ou les apiculteurs.
A la fin du mois d'août, une première parcelle OGM était « dénichée » par les anti sur une exploitation de Pirajoux. Mercredi, deux autres Gaec étaient signalés par le collectif comme ayant eux aussi planté du maïs transgénique. Le Gaec Grosbuis implanté à Cormoz et celui des Cours à Domsure avec des plantations sur Domsure et Cormoz.
Aujourd'hui, selon Gérard Boinon du collectif, aucun doute ne subsiste sur leur choix de plantation. « Nous faisons des analyses, puis des contre-analyses.
En plus, comme à Pirajoux d'ailleurs, les exploitants n'ont pas nié. Ils assument leur choix, leur responsabilité. C'est aussi pour cela que nous les désignons, parce qu'ils doivent aussi assumer les risques qu'ils font prendre aux exploitations voisines. »

A Montrevel aussi
Avec calme, le collectif explique aussi qu'il aimerait dialoguer avec eux en terrain neutre. « Nous ne sommes pas là pour faucher leur production. Mais comme le gouvernement n'a pas voulu le faire.
S'il l'avait fait, les apiculteurs auraient pu par exemple déplacer leurs ruches.
Nous devions faire le travail de recherche. Et les chercheurs d'OGM disent toucher au but. « Pour le canton de Coligny, c'est réglé.
Il nous en reste encore à trouver sur le canton de Saint-Trivier-de-Courtes et de Viriat ».
A Montrevel selon Gérard Boinon, l'exploitation aurait été identifiée. Ne manquerait qu'une contre-expertise pour lever le dernier doute.
Hier soir, Alain Michel un exploitant mis en cause, expliquait ses raisons et se disait ouvert au dialogue.
Les maires des deux communes prônaient plus d'informations des experts, des choix clairs du gouvernement, la prudence. Trois discours posés, comme ceux du collectif.
La tempête lancée par l'annonce en juillet de la présence OGM semblait s'être un peu apaisée.
Peut-être désormais, le débat sur les OGM dans l'Ain pourra t-il enfin sereinement débuté.

Olivier Leroy

 


Ils ont dit

Alain Michel
exploitant en OGM à Domsure
« Oui j'ai fait ce choix, comme mon collègue de Pirajoux parce qu'on a des gros problèmes avec notre élevage de porcs depuis 2000. C'est la catastrophe. Ce choix peut être une solution. On ne s'est pas vraiment caché, si on est resté discrets, c'est parce qu'en face il y a aussi des extrémistes, des gens de la LCR par exemple. On est conscients de nos voisins. Mais je pense que ça se détruit très vite, le Monsanto 810 est différent des autres. On se réfère aux scientifiques »


Michel Pirat
maire de Domsure
« Je ne le savais pas. Je suis moi même agriculteur. De l'OGM on m'en a proposé, je n'ai pas fait ce choix. Mais pour être franc, je ne suis pas un scientifique, je ne peux me prononcer. Franchement, je compte sur le Grenelle de l'environnement qui va se tenir bientôt pour faire des choix, prendre des décisions. C'est pas à nous de le faire, c'est au gouvernement. »


Laurent Chavanel
maire de Cormoz
« Je suis comme mon collègue, je ne savais rien. Je ne suis pas un scientifique. Mais je dis que la moindre des choses c'est de préserver le poulet AOC, le meilleur du monde. Quand on a ça, on ne peut pas prendre de risque. La moindre des choses, même si je ne sais pas quoi en penser, c'est que les scientifiques nous donnent leur avis. Ces OGM chez nous, ça me semble pour le moins précipité. C'est pareil pour le risque avec le comté. Ça devrait être suspendu, il faut faire attention à la région »


Gérard Boinon
collectif OGM non-merci
« Maintenant on touche au but. Il fallait trouver les parcelles, c'est presque fait et cela a été assez facile. Il fallait informer les agriculteurs comme les consommateurs et on va continuer à le faire. En dialoguant, pas en fauchant. Il faudra aussi attendre de savoir si les cultures voisines ont été contaminées. Ces analyses prennent plus de temps, il faudra attendre le grain et non pas se contenter de la tige ou de la fleur. »
Propos recueillis par O.L.

 

05/09/2007

deux autres exploitations ont été identifiées

Bourg en Bresse, le Mercredi 5 Septembre 2007-


COMMUNIQUE DE PRESSE


Après une première découverte de culture de maïs transgénique Monsanto 810 plantée par le Gaec la Tournelle sur la commune de Pirajoux, deux autres exploitations ont été identifiées.


Il s’agit du Gaec Grosbuis (Mrs Pertuizet) à Cormoz, plantation sur la commune de Cormoz, et du Gaec des Cours (Mrs Michel) à Domsure, plantation sur la commune de Domsure et Cormoz


Suite aux échanges que nous avons eu avec ces agriculteurs, nous sommes amenés à émettre plusieurs remarques


Nous tenons à préciser que nous sommes de simples citoyens qui nous battons contre une technologie plus profitable aux industriels qu’à l’humanité. Nous fonctionnons avec nos propres moyens et nous ne sommes aucunement subventionnés. Nous effectuons d’ailleurs un travail d’investigation que nous n’aurions pas à faire si la localisation de ces parcelles avaient été publiées de manière précise. Le secret est bien gardé pour une technologie, ne représentant soi disant aucun danger.


La confusion est savamment entretenue par les promoteurs de cette technologie entre l’application de la recherche sur les organismes génétiquement modifiés à destination de la médecine et celle à destination de l’alimentation. En effet, l’arrêt des cultures OGM, à destination alimentaire humaine et (ou) animale, n’aura aucune incidence sur l’application de molécules génétiquement modifiées en médecine.


Par contre, nous insistons tout particulièrement sur les conséquences de la dissémination des plants OGM sur les cultures non OGM, soit le basculement d’une agriculture traditionnelle vers une agriculture totalement transgénique et ceci de manière irréversible. Pour certains agriculteurs, il s’agit simplement d’essayer. Cet essai a un prix fort en termes économique, environnemental.


Nous enregistrons également une méconnaissance de la part des agriculteurs sur la technologie qu’ils emploient. Ainsi, pour certains la toxine introduite dans la plante de maïs ne serait que dans la tige ou les feuilles. Ce qui est totalement faux, dans la mesure où c’est une séquence d’ADN qui a été modifiée, l’ADN se retrouve dans l’intégralité de la plante, donc dans l’épi de maïs aussi.


Alors que les autorités sanitaires nous assurent que toutes les précautions sont prises, même si la loi autorise la plantation de ces cultures, pour autant un protocole doit être respecté :

  • est-ce que les agriculteurs ou apiculteurs proches de ces cultures ont-ils été prévenus de l’existence de ces cultures transgéniques ?

  • qu’en est-il de la collecte séparative entre les maïs transgéniques et les maïs de culture traditionnelle ?

  • Qu’adviendra-t-il des cultures biologiques à proximité de ces plantations transgéniques, si les agriculteurs perdent leur certification bio ?

  • Qu’en est-il de la traçabilité du maïs transgénique ?

  • Si ce maïs a été donné en alimentation animale, les acheteurs de ces produits seront-ils avisés que ces animaux ont été nourris avec du maïs transgéniques, et les consommateurs sauront-ils qu’ils mangent du porc, de la volaille, qu’ils boivent du lait pollués par les molécules transgéniques .


Nous réaffirmons notre volonté d’obtenir un moratoire et de mettre fin à cette opacité autour de cette technologique qui nous oblige à nous confronter les uns et les autres, au lieu de réfléchir et d’avancer ensemble pour déterminer les conditions de notre devenir alimentaire.



COLLECTIF OGM NON MERCI

Contact Presse: Gérard Boinon 06 77 25 22 10

Christiane Bataillard 06 18 64 10 05


04/09/2007

Le Progrès : on sera déclassés

Article du mardi 4 septembre 2007

« Si on trouve des OGM dans notre maïs, on sera déclassés »

Edith Berizzi Agricultrice bio à Beaupont

« Nous faisons de l'élevage de brebis laitières, avec une production de fromage à la ferme, et un peu de porc sur 45 hectares, dont quatre en maïs et six en céréales. Tout ce qu'on fait est en auto-consommé. Nous, vu qu'on est bio, on est forcément contre les OGM. Je trouve vraiment dangereux qu'on introduise des gènes étrangers. Si on trouve des OGM dans notre maïs, on sera déclassés. On sera obligés de vendre notre production en conventionnel et de racheter du bio. Un comble ! Je sais qu'Adabio, l'association pour le développement de l'agricuture biologique, doit lancer des analyses ».

M. M.