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12/07/2007

Le progrès - Article du jeudi 12 juillet 2007

Monsanto renonce à son essai OGM en plein champ à Bourgoin-Jallieu

L'abandon de l'essai autorisé est expliqué pour des raisons agronomiques

 

Monsanto a confirmé l'abandon de l'essai OGM en plein champ prévu à Bourgoin-Jallieu. L'information avait circulé la semaine dernière puis été confirmée à la ville de Bourgoin par la sous-préfecture. Le groupe a expliqué, sans en dire davantage, qu'il avait renoncé à son essai autorisé pour des raisons agronomiques. Du côté des opposants, en particulier du côté de la Ville de Bourgoin, on explique la décision de l'entreprise par la mobilisation « de la Ville de Bourgoin-Jallieu, du Conseil régional Rhône-Alpes, du Conseil général de l'Isère, du collectif anti-OGM et des consommateurs ». La Ville de Bourgoin qui a engagé une action devant le Conseil d'Etat veut maintenir la pression. Son recours avait été rejeté sur la forme, mais il n'a pas été examiné au fond et la Ville entend obtenir une décision qui fasse jurisprudence.
Parallèlement à l'essai abandonné et après la publication des surfaces de maïs biotechnologique déclarées en France en 2007, Monsanto note que les zones infestées par des insectes sont celles où les agriculteurs recourent le plus au maïs MON 810. Quelque 20 000 hectares ont été déclarés pour l'ensemencement de ce printemps. Pour Monsanto, l'utilisation de MON 810 suit l'extension de la pyrale et de la sésamie aussi en Rhône-Alpes. Monsanto rappelle que le maïs MON 810 permet aux agriculteurs des gains de temps, de carburant et réduit la teneur des grains de maïs en mycotoxines.

Le progrès - Article du jeudi 12 juillet 2007

Les anti-OGM annoncent trois premières réunions publiques

Elles auront lieu à Coligny, Montrevel et Saint-Trivier-de-Courtes

 

« Les langues ne se délient pas vite » regrettent les militants du collectif « OGM non merci » mobilisés après l'annonce par le site internet du gouvernement de la plantation de près de 135 ha de culture de maïs génétiquement modifié dans quatre cantons du département : Saint-Trivier-de-Courtes, Coligny, Montrevel-en-Bresse et Viriat.
En attendant de repérer les communes et les parcelles concernées, les opposants ont programmé des réunions publiques d'information. La première aura lieu lundi 16 juilet à 20 h 30 à la salle de la mairie de Coligny. Viendront ensuite Montrevel le 19 juillet (salle de la mairie à 20 h 30) et Saint-Trivier-de-Courtes le 1er août (salle des fêtes à 20 h 30). D'autres soirées sont prévues à Viriat et Marboz notamment.

J.-M.P.

Le progrès - Article du jeudi 12 juillet 2007

Une délégation de producteurs bio interpelle le préfet

Une délégation menée par l'association « ADABio » a été reçue en préfecture. Elle a fait part de sa grande inquiétude face aux cultures expérimentales de maïs OGM en Bresse

 

Inquiète, agacée mais mobilisée, une délégation de producteurs bio s'est déplacée hier en début d'après-midi à la préfecture de Bourg avec à sa tête Claudio Bonanno, président de l'association ADABio et Philippe Jeannin, coordinateur au sein de cette structure.
Les deux responsables accompagnés d'un producteur de volailles et d'un consommateur ont été reçus par Pascal Gauci, le directeur de cabinet du préfet.
Une audience qui fait suite à un courrier en date du 9 juillet adressé à Pierre Soubelet dans lequel ADABio interpelle le représentant de l'Etat sur la mise en place d'une culture de maïs OGM expérimentale sur 134 hectares au coeur de la Bresse (voir notre édition du samedi 7 juillet). Une nouvelle qui a ravivé la flamme de la contestation, les représentants de ADABio souhaitant obtenir des réponses claires sur la localisation exacte de ces nouvelles parcelles OGM dans l'Ain, les mesures pour protéger les producteurs-bio des éventuelles « pollutions » génétiques et les indemnisations prévues en cas de contamination avérée.

Des producteurs
pas très rassurés
Sur le premier point, Philippe Jeannin tout juste sorti de trois-quarts d'heure d'entrevue a fait part de son étonnement. « Le préfet aurait été informé seulement vendredi dernier de cette plantation en Bresse. Et il n'avait pas connaissance du lieu précis. ». Joint au téléphone, Lamine Sadoudi, chargé de communication explique : « l'audience avec les représentants de ADABio a été précipitée, nous n'avons donc pas pu fournir tous les renseignements souhaités. De toute façon, les données précises sont détenues par le ministère de l'Agriculture. Mais nous avons bien noter l'inquiétude de ces producteurs, un bilan très détaillé de leurs préoccupations sera adressé aux ministère de l'Intérieur et de l'Agriculture. »
« Une attitude positive », selon Philippe Jeannin mais qui n'a pas suffi à le rassurer. « On nous parle de zone de protection de 50 mètres avec les parcelles OGM, mais tous les agriculteurs dans un rayon de 400 mètres devraient être informés. En cas de contamination, nous n'avons pas eu de réponse précise alors que la pollinisation des maïs est déjà faite. Quant aux indemnisations en cas de contamination, l'Etat ne prévoit rien, le seul recours est une procédure en justice. »
Ecartant la « théorie de martyr », ADABio qui fait partie du collectif « OGM non merci » préfère orienter son action vers les consommateurs et l'ensemble du monde agricole. « Nous sommes tous sous la menace, notre combat concerne aussi les produits banalisés ou labellisés. C'est un vrai problème de société qu'il faut traiter rapidement ».
Régis Barnes