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04/09/2007

Le Progrès : OGM : les « pour » et les « contre »

Article du mardi 4 septembre 2007

OGM : les « pour » et les « contre » affûtent leurs arguments

 

Dans les deux camps, des réunions animées par des spécialistes sont annoncées pour le mois d'octobre

Le débat se poursuit autour des plantations de maïs OGM dans plusieurs cantons de Bresse. Après le repérage par les militants du collectif « OGM Non Merci », de parcelles sur la commune de Pirajoux (le Progrès de vendredi 31 août), les adversaires et les partisans du « génétiquement modifié » affûtent leurs arguments.
Les uns et les autres appellent à la rescousse des spécialistes. Du côté de la chambre d'agriculture, le président Gilbert Limandas annonce pour le 12 octobre, une après-midi animée par des personnalités reconnues dans un lieu restant à préciser : « En concertation avec les organisations professionnelles agricoles, explique-t-il, nous inviterons les responsables professionnels, les élus régionaux et départementaux, les parlementaires, les chambres consulaires, les entreprises agroalimentaires. »

Les réserves d'Autrement
et l'opposition
de la Confédération
Dans le camp d'en face, le collectif « OGM Non Merci » tente d'organiser une réunion publique à Pirajoux. En attendant, les amis de Gérard Boinon annonce pour fin octobre autour de Bourg-en-Bresse la présence de Christian Vélo, un scientifique qui a pris position contre les OGM dans le cadre de ses travaux à l'INRA. De leurs côtés, les agriculteurs ne restent pas muets. Le groupe Autrement, constitué en début d'année à l'occasion des élections à la chambre d'agriculture, vient de prendre position. Ses membres se déclarent « inquiets en tant que producteurs (...) inscrits dans des filières traditionnelles, des démarches de certification produit, dans des AOC, en agriculture biologique (...). » Ils dénoncent ensuite la politique du « fait accompli » et « la rapidité de la société Mosanto (à l'origine du maïs OGM Mon810) à imposer son maïs pourtant controversé en Allemagne. Nous ne rejetons pas en bloc les techniques d'obtention végétale par transgénèse, mais l'intérêt technico-économique de cette variété nous semble insuffisant au regard du risque (...) » poursuivent-ils. Plaidant pour plus de transparence de la part des pouvoirs publics, ils terminent leur communiqué en déclarant : « Ne jouons pas avec le feu avant de savoir éteindre l'incendie. »
La Confédération paysanne a quant à elle préparé une motion en vue de la session de la chambre d'agriculture du 14 septembre.
Le syndicat déclare « être favorable à la recherche fondamentale et appliquée de toutes méthodes d'amélioration des plantes en milieu confiné, mais opposé à la culture d'OGM en plein champ en l'absence de recul et de connaissances suffisantes. »


J.-M.P.

 

Le Progrès : les bonnes questions

Article du mardi 4 septembre 2007

OGM, les bonnes questions

Rémi GUERRIN Pont d'Ain (01)

Les reproches fait aux maïs O.G.M. ne sont pas les bons. Tout d'abord pourquoi des O.G.M. ? Jusqu'ici les O.G.M. étaient le fruit de la recherche pour la santé, essais en laboratoire production en laboratoire puis en unité industrielle pour les bactéries, essais en laboratoire tests locaux puis mise en oeuvre à grande échelle avec traceurs et suivis dans le milieu naturel y compris des années après leurs mise en oeuvre pour les vaccins recombinants utilisés dans la lutte contre la rage des renards. Les résultats attendus étaient non pas un meilleur profit mais un bienfait pour la collectivité.
Avec le maïs génétiquement modifié avant de parler de pollution génétique il faut parler de pollution chimique, en effet le roundup (N.D.) n'a jamais été mis sur le marché pour traiter des produits alimentaire mais pour détruire des végétaux que nous ne devions pas retrouver dans notre alimentation. Pour simplifier le maïs O.G.M. permet d'avoir du désherbant dans son assiette.
Or, les biochimistes de l'université de Caen ont mis en évidence, in vitro, des effets toxiques du glyphosate (le principe actif) et des adjuvants qui y sont associés. Les études faites sur les cellules humaines ont montré à des doses très faibles des effets toxiques, et à des concentrations encore plus faibles des modifications endocriniennes (hormonales). La station biologique de Roscoff avec des tests sur le développement embryonnaire de l'oursin a montré des dérégulations des divisions cellulaires, si des embryons d'organisme primaires sont perturbés pas ce désherbant qu'en est il de ceux des êtres plus complexes comme les vertébrés supérieurs et l'homme ?
L'action contre les O.G.M. ne doit donc pas viser l'application du principe de précaution, (j'ai de bonne raison de croire qu'il y a un danger, donc je prends des mesures idoines) mais le principe de prévention (il y a un danger réel et identifié et je dois protéger la population contre ce danger).
Avoir du désherbant dans son assiette n'a jamais été une bonne chose, à plus forte raison quand son emploi sur les denrées comestibles n'est pas autorisé et que sa toxicité est reconnue par des chercheurs indépendants.

AFP : Grenelle de l'environnement

es Régions réclament un moratoire sur les OGM

(AFP - 03/09/07)

Les régions demanderont lors du Grenelle de l'Environnement que soit instauré un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés

« Nous attendons de ce Grenelle des mesures concrètes, comme un moratoire sur les OGM, ou une amélioration du système de financement des énergies renouvelables », précise Jean-Jack Queyranne, coordonnateur du Grenelle pour l'Association des régions de France

Le ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, a promis une loi et la création d'une Haute autorité des OGM, et accepté la création d'un intergroupe spécifiquement dédié aux OGM, parallèlement aux six groupes de travail du Grenelle, chargés de préparer ces états généraux de l'environnement.

Le « Grenelle de l'environnement » doit réunir autour d'une même table, fin octobre, ONG écologistes, patronat, collectivités locales, syndicats, représentants de l'État ou de la société civile, qui devront proposer 15 à 20 mesures en faveur du développement durable.

31/08/2007

Le Progrès : Ceux qui ont mis ces parcelles ne pensent qu'à leur petite personne

Article du vendredi 31 août 2007

« Ceux qui ont mis ces parcelles ne pensent qu'à leur petite personne »

Éric Girard Producteur de lait destiné à l'AOC comté, président de la coopérative Fromageries du Revermont.

« Les parcelles d'OGM m'inspirent de sérieuses inquiétudes par rapport à la filière. Mais elles sont là, et pour cette année c'est fichu. Si on doit subir, on va essayer de voir ce qu'on peut faire pour réagir. Pour être sûr de planter le couteau où il faut, on doit d'abord s'informer. Ça peut être l'occasion d'entamer un débat sur le sujet. On peut faire avancer les choses avec de la concertation. On aurait d'ailleurs dû entamer des négociations avant de planter, d'autant qu'il existe des régions qui ne sont pas en AOC où faire des OGM.
Lorsqu'on en discute à la coopérative (ndlr. Fromageries du Revermont), on n'est d'ailleurs pas totalement contre. Le problème, c'est qu'on a aucun recul sur le sujet. Le fait que les plantations aient été faites en sourdine est inquiétant. En secteur AOC, notre cahier des charges est très strict. Toute alimentation OGM est proscrite. Nous, on en a pas, c'est sûr, mais avec la pollinisation on ne sait pas. Et c'est ce qu'on ne maîtrise pas. En ce qui me concerne, une chose est claire : ceux qui ont mis ces parcelles ne pensent qu'à leur petite personne Si ils avaient été conscients de la zone AOC, ils auraient au moins contacté leurs voisins et positionné leurs parcelles. »
Muriel Moustier

Le Progrès : Toutes les précautions sont prises

Article du vendredi 31 août 2007

« Toutes les précautions sont prises»

OGM Non Merci demande au Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse d'interdire officiellement les OGM. « Toutes les garanties sont prises » répond le président Georges Blanc

>> Dans une lettre ouverte, le collectif OGM Non Merci vous réclame l'inscription sur le cahier des charges de l'AOC volaille de Bresse de l'interdiction des OGM dans l'alimentation. Que lui répondez-vous en tant que président du CIVB ?
Que toutes les précautions sont prises et que l'inscription sur le cahier des charges n'est pas, pour le moment, une nécessité.
Les éleveurs sont tous sur la même ligne et respectent à la lettre les contraintes de production. Mais tous ces événements donnent à réfléchir. Lorsque l'on voit ce qui se passe au Brésil où la forêt cède la place aux plantations de soja OGM et l'énergie déployée chez nous par les faucheurs
>> Pensez-vous que l'image de marque de la volaille de Bresse soit menacée ?
Un sondage dit que 80 % des consommateurs sont opposés aux OGM.
Pas question donc de les accepter dans l'alimentation de nos volailles. Je suis favorable au principe de précaution et je ne suis pas un scientifique Des analyses et des contrôles sont prévus autour de ces parcelles OGM et ce n'est pas au CIVB d'en assumer le coût. Nous verrons. Les éleveurs de volailles de Bresse respectent la traçabilité de l'alimentation de leur cheptel. Il en va de même pour les entreprises de stockage de ces aliments. C'est une garantie essentielle.

>> Vous ne niez pas les risques de pollénisation du maïs non OGM Quelle serait la réaction du CIVB si cela venait à se produire ?
Ne parlons pas de malheur ! Espérons que cela n'arrivera pas Les laboratoires sont puissants et notre appellation, forte par son image, mais économiquement en position de faiblesse face à eux, ne restera pas sans réaction.
J.-M.P.