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30/03/2008

CLERMONT FERRAND

Fresque humaine géante contre les OGM

 CLERMONT-FERRAND
Agriculture 
dimanche 30 mars 2008 - 06:00

Clermont était l'une des huit villes en France où les anti-OGM se sont rassemblés pour revendiquer la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM. José Bové était là.

Entre José Bové et Vercingétorix, il y a, c'est vrai, une petite ressemblance. Un détail que des centaines d'appareils photos ont, figé, hier, place de Jaude. Mais, plus qu'à la moustache, c'est à la légende inscrite sur le monument que José a préféré s'identifier. « Si Vercingétorix a pris les armes pour la liberté de tous. Nous, pour la liberté de tous, on a pris la faucille en fauchant les OGM ». D'évidence, à l'applaudimètre, les nombreux militants venus de tout le Massif central, rassemblés hier place de Jaude, adhérent au mot d'ordre du Gaulois repris par José Bové. Lequel a été sans ambiguïté : « Si les essais reprennent, on ne restera pas les bras ballants. On continuera le combat et le mouvement de désobéissance civile pour obtenir une loi qui garantisse la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM ». Le message s'adresse aux députés qui, mardi, vont examiner le projet de loi sur les OGM. Un message contenu dans une gigantesque fresque humaine pour écrire le mot d'ordre de la manif : « Sans OGM, c'est O % ».
Plus d'informations dans notre édition du jour

 

 

29/03/2008

Le progrès : OGM et filières de qualité

Article du samedi 29 mars 2008

Les anti-OGM récoltent le soutien de filières qualité

A la veille du vote de la loi sur les organismes génétiquement modifiés, les agriculteurs démontrent qu'ils ne sont pas tous pro-OGM, loin de là

« Il faut en finir avec cette caricature selon laquelle les agriculteurs producteurs responsables seraient tous des pro-OGM, et les anti, un ramassis d'écolos et de consommateurs irresponsables. Non, le monde agricole n'est pas pro-OGM dans son ensemble. Beaucoup d'agriculteurs sont contre et capables de se réunir autour d'un manifeste ».
Pour preuve, Philippe Janin, le coordinateur de l'Adabio (association pour le développement de l'agriculture biologique) présente le document qu'il a coproduit avec Charles Bernard, le président de la laiterie coopérative d'Étrez, et Luc Desbois, producteur de lait à comté à Cize.
« Pour la liberté et le droit à consommer sans OGM » rappelle brièvement l'argumentaire : la situation de l'Ain, département fortement concerné par les cultures de maïs transgénique mais aussi riche de ses filières agricoles de qualité ; la coexistence impossible entre filière OGM et non OGM en raison de la contamination ogémique ; les impacts négatifs des OGM et leur rejet massif par la population.
Le manifeste resitue la problématique dans le cadre législatif. Suite au Grenelle de l'environnement, le gouvernement a suspendu la commercialisation du « Monsanto 810 ». Le Conseil d'État a pour sa part rejeté le recours de l'Assemblée générale des producteurs de maïs. Les organismes génétiquement modifiés arrivent désormais devant l'assemblée nationale.

Les signataires et les réfractaires
La semaine prochaine, les députés vont fixer les règles du jeu : distance de sécurité, affichage de la localisation des parcelles, système de responsabilité, étiquetage « Pour l'instant, les réponses ne nous conviennent pas » estime Philippe Janin. D'où la volonté d'élargir le collectif « OGM non merci » aux acteurs économiques des filières qualité, histoire de peser sur les débats.
Une trentaine de structures ont reçu le manifeste. « Certaines se sont positionnées clairement. D'autres l'ont fait à titre individuel ». Parmi les soutiens d'importance figure la laiterie coopérative d'Etrez, engagée au premier chef dans le dossier de l'AOC « beurre et crème de Bresse ». Quatre fruitières à Comté sur sept (Simandre, Villereversure, Saint-Martin-du Fresne, Chézerie-forens) ont répondu favorablement. Pas de nouvelles de celles de Treffort, Brénod et Drom. Le syndicat des apiculteurs de l'Ain, celui des producteurs indépendants de volailles de Bresse et tous les réseaux de l'agriculture bio ont également signé.
Pas de réelle surprise, la plupart des adhérents ayant déjà fait connaître leurs vues sur la question. Mais pour la première fois, ils s'expriment ensemble et sans ambages. Pas de révélation non plus du côté des réfractaires au manifeste. La non-réponse du Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse par exemple était plus ou moins attendue. Au prochain repas de famille, Charles Bernard pourra peut-être en toucher deux mots à son frère Pierre, le vice-président du CIVB
Marc Dazy

 


Ils ont dit

> Luc Desbois : « Le plus gros hold-up de l'histoire de l'agriculture »
En cas de proximité avec des OGM, on ne pourra plus garantir la qualité de nos productions. Si on laisse se développer les OGM, il s'agira du plus gros hold-up de l'histoire de l'agriculture. Je travaille sur les variétés que des générations ont mises en place avant moi. Quant à dire que les OGM vont sauver le monde, c'est faux. Nous, on fait sans et on s'en sort très bien.
> Charles Bernard : « 99 % de réponse favorable »
On a demandé aux adhérents de la coopérative de s'engager sur l'honneur à ne pas donner de maïs OGM à leur bétail. 99 % ont répondu favorablement. La non-utilisation des OGM est inscrite dans le cahier des charges de l'AOC « beurre et crème » de Bresse. Aujourd'hui, je signe ce manifeste parce qu'à un moment, il est important d'avancer ses pions et de se positionner clairement.

 

26/03/2008

manifestation nationale à Clermont

MANIFESTATION

le samedi 29 mars

à

Clermont-Ferrand !

Rassemblement place de Jaude au centre de Clermont-Fd

ayant eu des difficultés à organisé un car depuis Bourg en Bresse il a été décidé de rejoindre les autres cars de la région et de faire du covoiturage

covoiturage départ de Bourg rassemblement devant la maison des syndicats samedi à 8h 15  pour un départ à 8h30

Covoiturage départ de Villefranche sur Saône rassemblement place du marché à 8h 45  pour un départ à 9 h

 

pour les personnes qui veulent rejoindre Bourgoin Jallieu le car de haute Savoie n'est pas plein. il passera par Annemasse Annecy Chambéry et Bourgoin jallieu. pour les place il faut appeler Marie Paule au 04 50 22 34 23 après 17h ou au 06 89 61 65 35 de 12h à 14h ou après 17h. mail mp.mousse@wanadoo.fr

Le car lyonnais est plein, compte-tenu d'un arrêt à Givors un deuxième bus est a l'étude

 contact Patrick 06 87 28 73 56
Le car stéphanois est plein, compte-tenu d'arrêts à Montrond et à Feurs et
un 2ème car est en cours de constitution

Notre deuxième bus a prévu de faire un arrêt à St-Germain Laval, à 11h00 au
péage pour récupérer un groupe de roannais. contact Martine 04 77 34 28 51

D'ores et déjà, voicila trame du programme:

12 à 14 h : accueil place de Jaude au centre de Clermont-Fd
pic-nic tiré du sac et vente de fruits, sandwichs ... bio sur place

14 h : écriture en "lettre humaine" : OGM 0% puis cortège animé jusqu'à la
permanence de Louis Giscard d'Estaing (et oui, le fils du père !), député
UMP du Puy de Dôme

17 h : conférence (thème et intervenant à préciser)

19 h 30 : buffet bio et musical

20 h 30 : CHRAZ, humour d'un plouc auvergnat polonais européen

22 h : bal / concert (groupes à préciser)

 

 

21/03/2008

manifestation nationale

Pour le droit de produire et consommer sans OGM
Coexistence impossible - Projet de loi OGM = DANGERS

 

Début avril, les députés examineront à l'assemblée nationale le projet de loi sur les OGM. Ce projet revient en fait à légaliser l'impossible coexistence entre cultures OGM et cultures non OGM. Ailleurs dans le monde, les dégâts causés par les OGM sont considérables sur les plans économique, social et environnemental. Le bras de fer qui se joue en France actuellement est au coeur de toutes ces luttes de la société civile contre la mainmise de quelques multinationales agro-alimentaires sur l’alimentation et le Vivant pour des intérêts uniquement financiers. La mobilisation des organisations et des citoyens est primordiale et doit s'amplifier jusqu'au vote de la loi. Mobilisons nous pour le bien commun et la préservation de la biodiversité !

MANIFESTATION

 le samedi 29 mars

 à

Clermont-Ferrand !

 

D'ores et déjà, voici la trame du programme:

12 à 14 h : accueil place de Jaude au centre de Clermont-Fd
pic-nic tiré du sac et vente de fruits, sandwichs ... bio sur place

14 h : écriture en "lettre humaine" : OGM 0% puis cortège animé jusqu'à la
permanence de Louis Giscard d'Estaing (et oui, le fils du père !), député
UMP du Puy de Dôme

17 h : conférence (thème et intervenant à préciser)

19 h 30 : buffet bio et musical

20 h 30 : CHRAZ, humour d'un plouc auvergnat polonais européen

22 h : bal / concert (groupes à préciser)


Bus au départ de Bourg en Bresse (6h45) via Macon (7h15) Villefranche sur Saône (8h) Roanne (9h30)

 

Réservez votre place au 06 77 25 22 10 ou 04 74 55 89 50 ou par mail brosse@terre-net.fr

les lieux et horaire précis des étapes ne sont pas encore fixés, il vous serons communiqué au moment de la réservation

 

 

 

28/01/2008

Le progrès : La France et les OGM

Article du lundi 28 janvier 2008

La France face à la culture des OGM : une démarche hésitante

Le point sur la question des OGM, à la veille de voir le parlement se saisir à nouveau d'un problème qui agite au delà de nos frontières et dont la solution dépend aussi et surtout des instances européennes

L'activation par la France de la clause de sauvegarde interdisant au moins provisoirement la culture du maïs Monsanto 810 après dix ans d'expérimentation marque une nouvelle étape dans la véritable guerre de religion que s'offre notre pays autour de la question des OGM. Un vieux débat, en vérité, entre les tenants de la science inquiets de voir la France décrocher du train de la recherche et des promesses de productivité qu'elle contient et ceux que l'idée même de toucher au génome et à la source de la vie effraie. Un point s'imposait à la veille de voir le parlement se saisir à nouveau d'un problème qui agite au delà de nos frontières et dont la solution dépend aussi et surtout des instances européennes.

1 - Qu'est-ce qu'un OGM ?
Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme végétal, animal ou bactériel dont le matériel génétique a subi une intervention grâce à une technique nouvelle appelée le « génie génétique ». En clair, il s'agit de transférer d'un organisme à un autre - y compris entre des espèces différentes - des gènes sélectionnés.

2 - Les OGM à quoi ça sert ?
Depuis que l'homme se mêle de jardinage ou d'élevage il cherche à faire évoluer au moyen de greffes ou de croisements plantes et animaux afin de renforcer leurs performances et de s'assurer une meilleure productivité. Le génie génétique est donc l'application scientifiques de ces pratiques empiriques.
La résistance des végétaux à la sécheresse, aux maladies, aux attaques des ravageurs comptent parmi les buts du génie génétique, tout comme l'amélioration des qualités nutritives. En fait le champ d'application de ces techniques encore balbutiantes est immense, notamment dans le domaine de la santé animale et humaine.

3 - Les OGM sont-ils dangereux ?
Oui diront certains, non répondront d'autres. Comme toujours la bonne réponse est au milieu. Nous dirons donc que les OGM, en l'état actuel des connaissances, ne sont pas anodins. Au même titre qu'en croisant certaines races de chiens on peut aboutir à créer un animal dangereux, il convient de vérifier que chaque nouvel OGM ne présente pas de risques pour la santé - toxicité, allergie - ou pour l'environnement. Ainsi, avant de développer un OGM réputé résistant aux herbicides encore faut-il s'assurer que ce gène de résistance ne va pas se disséminer au risque de rendre inefficace tous les désherbants.
Le problème est, que pour l'instant, les chercheurs manquent de recul et ignorent encore les effets à long terme des OGM.

4 - Sont-ils cultivés en France ?
Oui, bien sûr, encore que cela ne concerne qu'une qualité de maïs utilisé pour l'alimentation animale, le fameux Monsanto 810 lequel n'est au surplus cultivé que sur une très faible échelle. D'après des chiffres récents environ 2000 maïsiculteurs - sur 130 000 - se sont lancés dans l'aventure. Et si les surfaces cultivées sont en augmentation sensible - de 500 hectares en 2005 elles sont passées à 22 000 hectares en 2007 - elles pèsent peu face aux 3 millions d'hectares de maïs plantés chaque année en France. Qui plus est, l'essentiel de la production d'OGM se concentre dans le Sud-Ouest du pays (Haute-Garonne et Tarn-et-Garonne).
Ce qui n'empêche pas la France de figurer au second rang des pays européens produc-teurs de maïs transgénique, derrière l'Espagne (75 000 hectares).

5 - Et ailleurs sur la planète ?
Ils sont cultivés en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud et en Asie. Et ceci sur des surfaces bien plus conséquentes qu'en Europe.

6 - Qui est pour, qui est contre ?
Le mouvement écologiste forme le fer de lance de la contestation anti-OGM alors que les céréaliers, les se-menciers et une organisation agricole comme la FNSEA militent au contraire pour l'introduction de plus d'OGM dans nos cultures. Reste que que le débat divise aussi bien la communauté scientifique que le monde agricole. Ainsi, selon un récent sondage (1), une majorité d'agriculteurs (57 %) dont une bonne part appartenant à la FNSEA (48 %) se disaient favorables à un moratoire sur les OGM.

7 - Pourquoi, après avoir autorisé il y a dix ans la mise en culture du Monsanto 810 la France vient-elle de faire marche arrière et de déclencher la clause de sauvegarde ?
Il faut voir là les conséquences du Grenelle de l'environnement mais aussi des conclusions de la Haute autorité sur les OGM. Laquelle constate, à la vue de plusieurs études, que des éléments scientifiques nouveaux sont apparus au cours de ces dernières années concernant notamment la diffusion beaucoup plus large que prévue du pollen issu du Monsanto 810. Ce qui n'est pas indifférent pour les autres cultures. De surcroît, ce maïs transgénique, destiné à la lutte contre la pyrale, est soupçonné de s'attaquer à d'autres espèces comme les papillons et les lombrics.

8 - La clause de sauvegarde c'est quoi ?
Prévue dans une loi euro-péenne de 2001, elle permet d'interdire provisoirement la culture ou la vente d'un organisme génétiquement modifié, en invoquant un risque pour la santé et l'environnement. Six pays l'ont déjà activé.
Il revient à la Commission européenne, après examen des motifs invoqués par la France, de trancher en dernier ressort sur l'opportunité de cette démarche. Or, il faut savoir que si l'Europe applique en la matière le principe de précaution, elle est aussi tenue par le droit. Ainsi, appelée à juger sur un cas similaire à celui de la France, la Cour européenne de Justice s'est montrée claire : « aucun pays ne peut interdire totalement la culture d'OGM ». Par ailleurs, à l'initiative des Etats-Unis une procédure est actuellement en cours devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la question de savoir si une interdiction de fait de la commercialisation de produits OGM par l'Union européenne est compatible ou pas avec les règles du commerce inter-national.

9 - Le sort des OGM en France est-il pour autant scellé ?
Sûrement pas puisque, comme nous venons de la voir, la décision ne dépend pas que de nous.
Qui plus est, en activant la clause de sauvegarde, le Gou-vernement a aussi bien pris soin d'ajouter qu'il ne renonçait pas à toute ambition en matière de recherche. La preuve : ce sont 45 millions qui seront alloués sur trois ans à la recherche sur les biotechnologies végétales.

10 - Au fait les OGM, ça marche ?
Pour le moment pas si bien que ça. Du moins au regard de plusieurs études américaines menées sur le sujet en 2006. Ainsi, si aux Etats-Unis les producteurs de soja semblent avoir trouvé leur compte, cela est moins évident pour les producteurs de maïs. Alors qu'en Chine si les producteurs de coton transgénique em-ployaient peu de pesticides à leurs débuts, ils en utilisent désormais autant que leurs homologues restés aux techniques traditionnelles.
Mais la recherche avance et l'arrivée des OGM dits « de seconde génération » pourrait bouleverser la donne.
René Raffin

> note
Sondage réalisé en avril 2007 par l'institut TLB et publié dans la revue Agriculture et Nouvelles technologies.