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07/02/2009

Le scandale de l’évaluation du MON 810

Que fait la presse à ce sujet, à part le silence ?!
vendredi 6 février 2009

Le GIET (Groupe International d’Etudes Transdisciplinaires) [1] a demandé à la Commission Européenne de répondre à une question qui semble aussi naturelle qu’essentielle : « Est-ce qu’avec les données et analyses fournies par Monsanto, on peut être raisonnablement assuré de la non toxicité du maïs transgénique MON810 ? »

Les services de M. Barroso ont transmis la question à l’EFSA, qui n’a pas répondu.
Néanmoins, de façon surprenante, l’AESA vient de juger infondée la décision, prise par le gouvernement français, de suspendre la culture du maïs MON810...

Selon le docteur Frédéric Jacquemart, président du GIET : « Le dossier du MON810, tel que présenté par Monsanto, ne permet pas d’infirmer le caractère toxique du maïs MON810, ce qui serait pourtant une condition préliminaire à toute réflexion sur une autorisation pour l’alimentation ». L’AESA vient, par son avis, de se déconsidérer définitivement et met ainsi en cause la crédibilité des institutions européennes. La balle est maintenant dans le camp de la Commission Européenne pour, ou non, restaurer la confiance dans l’UE

°°°°°°°°°

le GIET communique

l’AFSSA, rendant un avis sur la clause de sauvegarde MON810, affirme qu’il n’y a pas de risque pour la santé. Or, les tests fournis par MONSANTO, non seulement se limitent à une toxico subchronique, mais encore, ILS NE PERMETTENT AUCUNE CONCLUSION
Ce n’est pas la première fois que nous signalons ce fait, et je désespère.
Une telle escroquerie intellectuelle est un scandale et suffit à discréditer totalement et l’EFSA, et Barroso, qui, prévenu, laisse faire (au contraire de Dimas, qui, lui, a tenté de suivre).
Aucune suite dans les médias... Je ne sais pas comment faire pour faire connaître au public une telle évidence.

Frédéric Jacquemart

 

 

[1] Le GIET est une association culturelle créée en 1996, qui a pour vocation de réfléchir sur la nature de la science et à développer la transdisciplinarité. Le GIET est actuellement présent en Belgique, Allemagne, États-Unis et en France. Le Groupe, majoritairement constitué de chercheurs, n’a aucun engagement politique.

06/02/2009

OGM Des cultures résistantes au dicamba

(AFP - 21/01/09)
 
Monsanto va collaborer avec l'allemand BASF, numéro un mondial de la chimie, afin de développer de nouvelles formules d'herbicides à base de dicamba.
 
 
Les deux entreprises participeront ensemble à l'élaboration de nouvelles formules de dicamba, un produit chimique dérivé de l'acide benzoïque, précise Monsanto. Pour le groupe américain, les nouvelles générations de cultures transgéniques seront ainsi résistantes à la fois au Roundup et au dicamba.

BASF est actuellement le premier producteur mondial de dicamba et de solutions à base de dicamba. Le partenariat entre les deux géants devrait aboutir à une licence conjointe.

En mars 2007, BASF et Monsanto avaient déjà engagé un investissement commun de 1,2 milliard d'euros dans le domaine des organismes génétiquement modifiés, afin de développer de nouvelles variétés de semences pour le maïs, le soja, le coton et le colza.

les procédures d'autorisation simples des purins d'orties et PNPP

05 Fév 2009
J'ai le plaisir de vous informer que l'amendement déposé par le Groupe socialiste du Sénat a été adopté ce matin en séance publique.
Cordialement,
Delphine Michel-Chabanne
AMENDEMENT présenté par

Mme BLANDIN, MM. RAOUL et COURTEAU, Mme HERVIAUX, MM. RAOULT, REPENTIN, RIES et TESTON, Mmes BOURZAI, ALQUIER, M. ANDRÉ et BONNEFOY, MM. GUILLAUME, REBSAMEN, HERVÉ, DAUNIS, ANTOINETTE, GILLOT, LE MENN, S. LARCHER, LISE, PATIENT, TUHEIAVA
et les membres du Groupe Socialiste, apparentés et rattachés
ARTICLE 28

Compléter la troisième phrase du septième alinéa (c) de cet article par les mots :
et en facilitant les procédures d'autorisation de mise sur le marché des préparations naturelles peu préoccupantes
Objet
Le coût et les critères d'évaluation des produits mis sur le marché, souvent insuffisants pour des produits chimiques de synthèse à grande diffusion, sont inutiles et inadaptés aux spécificités des préparations naturelles connues et peu préoccupantes faisant appel à des procédures d'élaboration simples et du domaine public. Il s'agit de renforcer les objectifs déjà affirmés dans la loi sur l'eau de 2006 en faveur des purins d'orties et autres préparations naturelles peu préoccupantes, mais non encore appliqués.
 
pour en savoir plus
 

29/01/2009

UE - La Commission européenne continue sa croisade pro-OGM par AnneFuret



Le 21 janvier, la Commission européenne (CE) a proposé aux Etats-membres de
prendre plusieurs décisions majeures sur le dossier des OGM. La Commission
confirme ainsi sa tendance à vouloir introduire les OGM en Europe.

La Commission européenne propose l'autorisation de la culture des maïs
1507 et Bt11
La CE a proposé aux Etats-membres d'autoriser la culture de deux maïs
GM, le
TC1507 de Pioneer et le Bt11 de Syngenta, tous deux résistants à un
insecte et
tolérants le glyphosate. Ainsi, le feuilleton sur l'autorisation de ces
deux
maïs poursuit son cours. En effet, en novembre 2007, et pour la première
fois
dans l’histoire des autorisations des OGM en Europe, le commissaire à
l’Environnement, Stavros Dimas, souhaitait proposer aux Etats-membres de
rejeter l’autorisation de ces deux PGM, et cela en dépit de l’avis
positif de
l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (AESA) (cf. Inf’OGM ACTU n°3,
octobre 2007 <http://www.infogm.org/spip.php?article3333> et Inf’OGM
ACTU n°4,
novembre 2007 <http://www.infogm.org/spip.php?article3496>). Devant le
refus des
autres commissaires de soutenir sa proposition, Stavros Dimas n’a pas
concrétisé
cette annonce et le 7 mai 2008, pour débloquer la situation, les
commissaires
européens ont demandé à l’AESA un nouvel avis sur ces deux PGM. Le 31
octobre,
l'AESA rendait, pour la deuxième fois, un avis favorable.
La proposition de la Commission est d'une grande importance à deux
égards. D'une
part, actuellement, un seul OGM est cultivé sur le territoire européen
(le maïs
Mon810 de Monsanto). D'autre part, la procédure de comitologie qui suit
cette
proposition conduit très souvent à ce que la CE soit le décisionnaire
final. En
effet, la CE transmet sa proposition au Comité de réglementation de la
chaîne
alimentaire, composé de représentants des Etats-membres, et ce dernier doit
rendre un avis à la majorité qualifiée. A défaut de majorité qualifiée pour
rendre l'avis, il est demandé au Conseil (composé des ministres des
Etats-membres) de prendre la décision. Sur le dossier OGM, il est rare
que les
Etats-membres s'accordent et dégagent une majorité qualifiée. Et en
l'absence de
majorité qualifiée, la décision finale revient à la CE, qui autorise
alors les
OGM en question...

La Commission européenne propose la levée du moratoire français et de
certains
autres moratoires nationaux
La CE a transmis aux Etats-membres une autre proposition afin de lever
l'interdiction française de la culture du maïs Mon810. En février 2008, la
France a informé la CE de cette interdiction sur son territoire
national. Cette
décision avait été prise sur la base de l’avis du Comité de
Préfiguration de la
Haute Autorité (CPHA) en janvier 2008, qui faisait état de /« plusieurs
faits
scientifiques nouveaux qui concernent l’impact du Mon810 sur
l’environnement,
sur la santé humaine, l’économie et l’agronomie »/. Fin octobre 2008,
l'AESA a
rendu un avis négatif sur l’interdiction française de la culture du maïs
génétiquement modifié Mon810 (cf. En attendant Inf'OGM ACTU n°15
<http://www.infogm.org/spip.php?article3766>).
La Commission a également proposé de lever les interdictions hongroise et
grecque de la culture du Mon810.
Ces propositions suivront la procédure de comitologie décrite ci-dessus.
Pour ce
qui est des interdictions nationales, rappelons qu'en décembre 2006 et
février
2007 (cf. Inf'OGM n°83, février 2007
<http://www.infogm.org/spip.php?article3051>), les Etats-membres avaient
réuni
la majorité nécessaire pour refuser les propositions de la CE et
qu'ainsi, les
moratoires autrichien (non visé par la procédure actuelle) et hongrois
avaient
été maintenus. La CE revient donc à la charge.
Affaires à suivre...

Article "BASF développe des alternatives aux cultures GM" dans le London Financial Times,





BASF, le groupe chimique allemand, a affirmé qu'il a développé une nouvelle
génération de plantes génétiquement altérées, en manipulant précisemment
l'ADN de la plante sans insérer de gènes étrangers.

La technologie, connue sous le nom de mutagénèse dirigée, produit de
nouveaux traits, tels que la résistance à un herbicide, qui sont très
similaires à ceux obtenus avec la modification génétique conventionnelle des
plantes. Mais comme aucun gène n'est ajouté, elle évitera certainement les
objections politiques et réglementaires qui ont retardé l'introduction des
cultures GM, particulièrement en Europe.

BASF collabore avec Cibus, une entreprise privée US de science des plantes
qui a découvert la première comment réaliser concrètement  la mutagénèse
dirigée. Les deux firmes ont produit des lignées de colza (canola)tolérantes
aux herbicides Clearfield  de BASF. Leur cible commerciale la plus
importante sont les semences Roundup Ready de Monsanto, qui dominent le
marché des OGM.

L'idée est que les agriculteurs sèmeront le coza résistant à l'herbicide et
pulvériseront ensuite les plantes en croissance avec le Clearfield pour tuer
les mauvaises herbes dans le champ sans endommager la culture.

BASF espère avoir ses nouveaux colzas résistants à l'herbicide sur le marché
dés 2013, a dit Dale Carlson, un chercheur de la firme. C'est beaucoup plus
rapide que de commercialiser un nouveau trait GM, parce que le processus
d'autorisation est beaucoup moins exigeant. Même dans des pays comme les
Etats Unis, où les OGM sont largement acceptés, le processus d'autorisation
des plantes GM peut prendre plusieurs années de plus que pour la mutagénèse
dirigée, a affirmé Stephen Evans-Freke, le président de Cibus.

En Europe, cela peut faire la différence: entre autorisation et refus
d'autorisation. Mais Elise Kissling, de BASF Plant Protection, a souligné
que cette annonce ne doit pas être entendue comme un désengagement vis à vis
des OGM. Nous ne sommes pas contre les OGM et nous continuerons à développer
des traits GM, mais nous voulons donner le choix aux cultivateurs, a t'elle
ajouté.

BASF Crop Protection a vendu pour pour 4 milliards de dollars en 2007 sur le
total des rentrées du groupe (58 ma). Son produit GM le plus connu est une
pomme de terre qui résiste à la brunissure  . Me Evans-Freke a confié qu'un
groupe d'investisseurs privés avait dépensé de 40 à 50 millions ces huit
dernières années pour financer des recherche au Cibus, qui est basé à San
Diego.

La technologie Cibus, dont le nom commercial est Système de Développement
Rapide de Trait ( Rapid Trait Development System) utilise la machinerie
génétique propre de la plante pour changer son ADN d'une manière spécifique.
Par exemple, les chercheurs de BASF ont isolé deux lettres spécifiques parmi
les milliards contenues dans le code génétique du colza, qu'ils voulaient
changer pour rendre la plante résistante aux herbicides Clearfield. La
mutagénèse dirigée leur a permis de faire cela en un an.

Cibus expère annoncer prochainement des essais au champ réussis avec
d'autres plantes incluant le riz et le sorgho, a ajouté Mr Evans-Freke.

27 janvier 2009

par Clive Cookston
http://www.ft.com/cms/s/0/12360324-eca1-11dd-a534-0000779fd2ac.html