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24/09/2008

Appel sommet du gêne

Les gens des villes et des champs refusent
LES MANIPULATIONS ET LE FICHAGE GENETIQUE DU VIVANT
ils défendent

LES DROITS DES PAYSANS ET JARDINIERS DE CONSERVER, UTILISER, ELEVER, ECHANGER ET VENDRE LEURS SEMENCES ET LEURS ANIMAUX



Un sommet international du gène est annoncé à Paris le 28 octobre 2008. Ses visées : mettre en lumière, dans le cadre de la présidence française de l’Europe, les apports de l'innovation génétique à la biodiversité et au développement durable et réfléchir aux lignes directrices d'évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés aux OGM.



Au programme : des ogm dans les assiettes ?

Ce renforcement salutaire de l’évaluation pour les cultures ne cache-t-il pas les projets de la Commission Européenne d’accélérer les importations des OGM et de supprimer le droit des Etats de s’y opposer, et ceux de l’industrie de s’approprier la biodiversité au détriment des droits des paysans et des peuples ?



Terminator bis

Sous prétexte de biosécurité (empêcher les contaminations de l’environnement), le programme de recherche Transcontainer financé par l’Union Européenne met au point de nouveaux OGM rendus clandestins par des gènes « suicides » qui disparaîtront de la plante avant qu’elle ne soit vendue aux consommateurs, ou des plantes « zombies » qui sont stériles si elles ne sont pas arrosées par des produits chimiques brevetés.



et les « OGM » clandestins...

Alors que le brevet sur les variétés impose de rendre publique l’information sur les méthodes de sélection utilisées, le Certificat d’Obtention Végétal autorise à garder secrètes les techniques de modification génétique autres que la trangénèse. Des plantes manipulées aux conséquences tout aussi hasardeuses que les OGM sont ainsi vendues aux consommateurs qui n’en veulent pas. Par exemple, mutations génétiques provoquées par radioactivité nucléaire, fusions de cellules d’espèces différentes, nanoparticules…

sans oublier des SEMENCES CONTAMINEES !

L’industrie semencière fait de multiples pressions pour imposer un seuil de contamination des semences. Or, en cas de culture massive d’OGM, toute contamination des semences ne peut qu’augmenter au fur et à mesure des saisons de culture. Accepter la moindre contamination des semences, c’est accepter l’augmentation continue et irréversible de la contamination dans nos champs et de nos aliments.

Au final, un BIOPIRATAGE LEGALISE...



Le Certificat d'Obtention Végétal (COV) permet de protéger le secret sur l'origine des plantes qu’il protège. Ainsi, les variétés paysannes interdites par le catalogue peuvent être « biopiratées » par l'industrie qui peut prendre n'importe quelle graine dans un champ, déposer un COV dessus et s'approprier ainsi un bien commun. Des connaissances traditionnelles sur les vertus thérapeutiques et nutritionnelles des plantes sauvages sont déjà « biopiratées » grâce au brevet sur le gène et sa fonction.



... grâce au FICHAGE GENETIQUE GENERALISE DU VIVANT !



Alors que les promesses des thérapies géniques n’ont pas été tenues, l’apport essentiel de la génétique interventionnelle chez l’homme est la généralisation du fichage génétique qui renforce le contrôle des populations par les gouvernements. Au niveau de la biodiversité, les OGM sont un échec agronomique patent. Mais la génétique a apporté, avec les marqueurs moléculaires, l'outil technique qui manquait à l’industrie pour généraliser le fichage génétique des plantes et des animaux et retrouver dans les champs et les fermes les gènes marqués de ses brevets ou COV : elle marque ainsi sa propriété pour supprimer les droits collectifs des paysans sur leurs propres semences et sur les animaux nés dans les fermes.

NOUS APPELONS LES GENS DES VILLES ET DES CHAMPS

A SE RASSEMBLER LE 27 OCTOBRE A PARIS

ET LE 28 OCTOBRE AU SOMMET DU GENE POUR :

DIRE NON :

– au programme Transcontainer,

– à la contamination des semences,

– au fichage génétique des hommes, des animaux et des plantes,

– à la légalisation du biopiratage, des « ogm » clandestins et de la privatisation des plantes génétiquement fichées par le Certificat d'Obtention Végétal,

– aux brevets et à tous les droits privés de propriété intellectuelle sur le vivant



DEFENDRE LES DROITS COLLECTIFS DES PAYSANS, DES JARDINIERS ET DES COMMUNAUTES :

- de conserver, ressemer, échanger et vendre les semences reproduites à la ferme,

- de protéger les variétés paysannes contre le biopiratage et les contaminations par des gènes brevetés

- de protéger leurs connaissances traditionnelles contre le biopiratage



REAFFIRMER ENSEMBLE :

– que les semences et les animaux sont un bien commun inaliénable des communautés paysannes qui les ont sélectionnés, cultivés et élevés

– que les savoir faire populaires sont un bien inaliénable des communautés qui les ont élaborés, conservés et transmis

–  

NOUS SOMMES CE QUE NOUS SEMONS,

SEMEURS VOLONTAIRES DE BIODIVERSITE

Nous appelons à soutenir et à organiser en France, en Europe et dans toutes les parties du monde la conservation, le semis, les échanges, la diffusion et la protection contre le biopiratage et les contaminations génétiques des semences paysannes, de la biodiversité animale et des savoirs-faire traditionnels interdits par les droits de propriété intellectuelle.

Premiers signataires : Réseau Semences Paysannes, Confédération Paysanne, Amis de la Terre, Faucheurs volontaires, Nature & Progrès, Fondation Sciences Citoyennes 

Ce texte est un premier appel pour préparer une mobilisation. Il pourra évoluer pour devenir un appel définitif aux diverses actions, puis une déclaration à l’intention des autorités et du public. Les personnes et organisations de France et de tous les pays qui souhaitent signer cet appel, et/ou s’associer à ces évènement et à leur préparation sont priées de prendre contact : 06 66 67 53 84 et semonslabiodiversite@gmail.com

21/07/2008

Du nouveau pour Christian Vélot

Bonjour à toutes et à tous,

     Tout d'abord, je m'excuse de ne pas avoir donné de nouvelles depuis la
manifestation du 25 juin, mais j'ai préféré attendre l'entrevue du 9 juillet
avec mes instances universitaires (rendez-vous obtenu quelques jours avant
le 25 juin) pour pouvoir faire un point global et ne pas vous envahir de
mails.

     Je tiens dans un premier temps à remercier toutes celles et ceux
qui ont
participé à la mobilisation du 25 juin, et qui sont parfois venus de très
loin. Ce fut une superbe mobilisation dont vous pourrez trouver un
compte-rendu et quelques photos sur le site de Fondation Sciences Citoyennes
(FSC) (
http://sciencescitoyennes.org/). C¹es la première fois que des
citoyens (dont bon nombre d¹entre eux sont d¹ailleurs souvant qualifiés
d¹anti-science) se mobilisaient ainsi pour soutenir un chercheur et demander
plus de transparence et de démocratie dans la science. Je tiens aussi à
remercier toutes les organisations qui ont soutenu cet appel, et toutes
celles et ceux qui n'ont pu être là mais qui n'ont pas manqué de le relayer
et de m'apporter un soutien sans faille.
     Un merci tout particulier aux membres des délégations (celle du matin
qui a insisté jusqu¹à ce qu¹elle soit reçue par mon Institut, et celle de
l'après-midi qui a été reçue par le Ministère de la Recherche) : Arnaud
Apoteker (Greenpeace), Sandrine Bélier (FNE), Patrick Boumier (SNTRS-CGT),
José Bové (Conf. Paysanne), André Cicolella (FSC, Alliance pour la Planète),
Isabelle Goldringer (SUD-Recherche), Gilles Lemaire (ATTAC), Claudia
Neubauer (FSC), Anny Poursinoff (Les Verts), Jacques Testart (FSC), ainsi
qu¹à la Fondation Sciences Citoyennes pour tout son travail remarquable sur
le dossier (et en particulier à Fabien Piasecki qui a coordonné toute
l¹organisation de cette journée).

     Le 9 juillet, une autre délégation (constituée de Marie-Christine
Blandin, Sénatrice et membre de l'Office Parlementaire des Choix
Scientifiques et Techniques, de André Cicolella, Fondateur de FSC,
d¹Isabelle Goldringer de SUD-Recherche, de Claudia Neubauer, Directrice de
FSC, de Patrick Boumier du SNTRS-CGT, et moi même) a donc été reçue par mes
instances universitaires (Présidente, Vice-président et Secrétaire Général
de l¹Université Paris-ud, ainsi que le Doyen de la faculté des Sciences
d¹Orsay)  accompagnées d¹une représentante du CNRS.
     Cette rencontre s¹est très bien passée et a été très constructive. De
toute évidence, les instances universitaires n¹étaient pas au courant de
tous les éléments de l¹affaire et notamment de tout le harcèlement dont mon
équipe et moi-même avons fait l¹objet. La Présidence a fait part d¹une
volonté de trouver une solution et d¹apaiser la situation.
     Finalement, la Présidence de l¹université nous a fait savoir :
     - (1) qu¹elle n¹avait aucun problème avec mes prises de position
publiques sur les OGM, que j¹avais tout à fait le droit de donner mon
affiliation professionnelle pour justifier de mes compétences à parler du
sujet en question, et qu¹en aucun cas ces prises de position ne doivent
intervenir dans mon évaluation scientifique ;
     - (2) que l¹Université apportait son plein soutien pour que mon équipe
de recherche continue d¹exister soit sous forme de laboratoire exclusivement
universitaire, soit sous forme d¹un laboratoire rattaché à un autre
organisme de recherche de la Faculté d¹Orsay ;
     - (3) qu¹elle s¹engageait à écrire une lettre, dont il pourra être fait
état publiquement, pour  ³laver² mon équipe et moi-même de tout le
dénigrement dont nous avons fait l¹objet depuis deux ans, et qui permettra
de réaffirmer que des décisions ne peuvent être prises au sein de
l¹Université sans une procédure d¹évaluation transparente ou par des
méthodes en dehors de tout cadre légitime.
     Enfin, en ce qui concerne les crédits qui m¹ont été confisqués, la
déléguée régionale du CNRS présente à cette réunion a proposé de faire en
sorte que les besoins financiers de mon équipe pour finir l¹actuel contrat
qui me lie encore à l¹Institut de Génétique et Microbiologie (jusqu¹à fin
2009) soient satisfaits.

     Ce sont bien évidemment des engagements et des avancées très importants
qui, s¹ils sont concrétisés, permettront de sortir de ce conflit par le
haut. Un communiqué de presse sera disponible sur le site de FSC
(
http://sciencescitoyennes.org/) dans le courant de la semaine prochaine.

     Je vous dois à tous cette grande victoire d¹étape. La situation
n¹aurait
certainement pas pris une telle tournure sans les 46000 signataires de ma
pétition de soutien et sans la fantastique mobilisation du 25 juin.
A
travers mon cas, c¹est toute la cause des lanceurs d¹alerte qui fait un
nouveau pas en avant après les victoires de Pierre Méneton et de Véronique
Lapidès qui ont tous deux gagné leur procès en diffamation. Du fond du coeur
: MERCI !

     Ave toute mon Amitié,
     Christian Vélot

07/07/2008

L'alter Tour

L'ALTER TOUR, est un tour cycliste "à la carte", à rejoindre en famille, qui s'aligne sur le tour de France, même date de départ, même date d'arrivée en promouvant des alternatives dans le secteur agricole.
ce circuit passera demain 8 juillet dans l'Ain lors de la 5ème étape de 140 km qui reliera Lyon (69) à Cormantin-Matray (71).
Lors de la pause repas (dès 13 h) à Neuville les dames, vous serez accueillis par Monsieur Bouvier, maire de la commune, et inscrit également dans une démarche "Accueil Paysan". 
Pendant se temps de pause de 13h à 15h 30 "attrations locales: les étangs de la Dombe, le poulet de Bresse" par Evelyne et Jean Claude Bouvier, Accueil Paysan & "le contexte local des OGM" par Gérard Boinon, collectif OGM NON MERCI 01"
pour en savoir plus allé sur le site  www.altertour.net

16/06/2008

Réponse de P. Jeannin à X. Breton

Monsieur Breton,

 

Je me permets de réagir sur certains points de votre communiqué sensé expliciter votre position au moment du vote de la loi sur les OGM.

 

Tout d'abord la formule "Ni Monsanto, ni Bové" est choquante sur 2 points:

 

- Mettre sur le même plan une entreprise multinationale dont la finalité première est comme toute entreprise de réaliser des profits, et une personne qui se place sur le terrain des idées et s'engage pour ce qu'il croit être l'intérêt collectif, est effectivement choquant.

- Même si Bové est la figure de proue du combat anti-OGM, chercher à minimiser ou à discréditer ce mouvement en le réduisant à une seule personne n'est pas correct.

Nous avons, particulièrement dans l'Ain, apporté la preuve de notre volonté de fédérer de nombreuses personnes et courants sur ce sujet aussi sensible, et par nos efforts de pédagogie et notre volonté de dialogue et d'ouverture, nous sommes parvenus à regrouper outre la majorité des consommateurs, les principales structures représentant les modes de production agricole de qualité de notre département.

 

Selon votre expression, doit-on considérer que ce que nous avons réalisé dans l'Ain depuis un an en lien étroit avec des responsables professionnels tels que Charles BERNARD (président de la coopérative d'Etrez) ou Luc DESBOIS (producteur de lait à Comté) doit être assimilé à de l'idéologie contestatrice et subversive ?

Je constate avec amertume que les échanges que nous avons eu ne vous ont pas aidé à développer votre indépendance vis à vis d'un lobby professionnel, animé par quelques céréaliers intensifs plus soucieux de renforcer leur intérêt particulier que de construire une agriculture départementale réellement durable. De cette indépendance là, vous ne parlez pas !!! Peut-on espérer qu'elle vous habite un jour ?

 

Enfin, en reconnaissant que pour ce qui concerne l'application de la loi, la vigilance est de mise "pour préserver les spécificités de territoires comme la Bresse et le Revermont, qui ont la chance d'avoir une agriculture diversifiée et de qualité", vous avouez explicitement que les OGM constituent une réelle menace pour ces systèmes agraires.

 

Sur ce dernier point, deux questions:

 - Comment comptez-vous assurer une réelle protection de ces systèmes agricoles compte tenu de la dissémination avérée des pollens OGM ? Allez-vous demander au ministre de l'agriculture d'imposer des distances de sécurité suffisamment protectrices (la semaine dernière, il a été révélé en Vendée des contaminations en 2007 provenant d'une parcelle située à 35 kms de distance. En toute logique vous ne pouvez pas demander moins !).

- Lorsque dans votre communiqué, vous évoquez la Bresse et le Revermont, vous faites allusion aux modes de production sous AOC. Mais que faites-vous de l'agriculture biologique qui a vocation à se développer sur l'ensemble du territoire (je vous renvoie au Grenelle de l'environnement et au plan Barnier sur la bio)? Considérez-vous que ce mode de production doit être cantonné dans d'hypothétiques réserves ou envisagez-vous comme je le crois que la bio devra pour survivre accepter un seuil d'OGM qui devra constamment être relevé ? Si telle est votre intention, ayez le courage de le dire clairement aux citoyens de la 1ère circonscription de l'Ain.

 

Vous souhaitez maintenir un climat de confiance et de dialogue entre toutes les bonnes volontés:

Je pense qu'avec les personnes qui se sont engagées dans ce débat, avoir fait preuve de bonne volonté, mais si la confiance est rompue aujourd'hui, c'est de votre responsabilité et de celle de vos collègues députés qui ont voté cette loi.

Et puisque vous évoquez la liberté de vote au sein de votre groupe politique, je vous fais remarquer que dans les deux départements savoyards (où la protection des AOC est prioritaire), sur les 8 députés (tous UMP) seuls 3 ont voté en faveur de cette loi.

Vous aviez donc, comme vous l'affirmez la liberté de vote, et vous avez choisi de voter cette loi.

C'était évidemment votre droit, aussi vous devrez assumer aujourd'hui et plus encore demain cette responsabilité.

 

Cordialement

Philippe JEANNIN

15/06/2008

Réponse de C. Boutin à Xavier Breton

Monsieur le Député,

Opposer Bové à Monsanto c'est diviser pour mieux régner !

Opposer Bové à Monsanto montre bien que vous n'avez pas pris le recul suffisant pour analyser les raisons de l'existence de ces deux « pôles », car il y a à mon avis au moins une raison commune essentielle.

Pourquoi Monsanto a-t-elle tant de pouvoir ? Parcequ'un jour, il a été décidé, pour des raisons purement mercantiles, que le vivant pouvait être breveté. A-t-on demandé un jour à la société civile si elle souhaitait une telle chose ? Y-a-t-il eu un débat de fond dans lequel chacun aurait pu donner son avis ? Non. Pourquoi ? De quoi a-t-on peur ?..!

Vous avez, vous autres politiques, une bien drôle conception du citoyen, qui n'est plus, à vos yeux, qu'un consommateur (et occasionnellement, un électeur).

José Bové en tant que contestataire existe justement et aussi parce que l'avis du peuple n'est absolument pas pris en compte. Pourquoi votre loi ne serait-elle pas plus contestataire que le combat de José Bové? Pourquoi l'idéologie dominante serait-elle plus celle du politique au pouvoir que celle du peuple ?

 

Alors je pense que le fond du problème se situe à un autre niveau que de choisir ou de ne pas choisir entre Bové et Monsanto.

 

Vous voulez, à force de nous le marteler, que tous les français croient que cette loi donne « un des cadres les plus protecteurs au monde ».

Pourquoi ressentez-vous alors le besoin de nous écrire qu'il faut rester vigilant pour préserver les spécificités des territoires comme la Bresse et le Revermont, si vous croyez tant en cette loi? En lisant cette phrase, si l'on continuait à penser que, malgré ce que vous répétiez, cette loi ne cadrait pas assez la culture des OGMs, nous pourrions nous dire que nous n'aurions rien à craindre sur notre territoire, parce que notre député défendrait notre chapelle ?

Je crois que là encore, vous avez mal compris notre combat : nous ne pensons pas qu'à notre chapelle. Non, nous avons une vision un peu plus vaste sur un problème de fond qui engage l'avenir de l'humanité sur de nombreux plans.


Je vous prie de bien vouloir accepter, Monsieur le Député, mes salutations distinguées.

Catherine Boutin